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Redha Malek repose au carré des Martyrs
INHUME HIER À EL ALIA
Publié dans L'Expression le 31 - 07 - 2017

Il était le porte-parole de la délégation algérienne ayant signé les accords d'Evian en mars 1962.
Redha Malek, le dernier membre de la délégation algérienne ayant signé les accords d'Evian en mars 1962, encore en vie, décédé samedi dernier à l'âge de 86 ans, a été inhumé hier au carré des Martyrs du cimetière d'El Alia. Ses proches, les autorités civiles et militaires, des anonymes l'ont accompagné à sa dernière demeure. Lors de ces funérailles officielles, les présidents des deux chambres du Parlement, en l'occurrence Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation et Saïd Bouhedja, président de l'APN, ainsi que des membres de l'actuel gouvernement, à leur tête le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, le directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le frère et conseiller du président de la République, Saïd Bouteflika, Tayeb Belaïz et Mohamed Benamar Zerhouni étaient aux premiers rangs. Des chefs de partis politiques proches du pouvoir, à l'image de celui du FLN, Djamel Ould Abbès, et Tahar Benbaïbèche, secrétaire général de Fadjr El Djadid et ex-patron de l'Onec, étaient également présents. Le président du FCE, Ali Haddad, le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd et le frère du président de la République, sont devenus en cette circonstance, une irrésistible attraction médiatique et politique, en s'affichant ensemble ouvertement au cimetière d' El-Alia. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui a prononcé l'oraison funèbre est revenu sur le riche parcours de cet homme d'exception. Le ministre a loué les qualités du défunt qui était doté d'une vision clairvoyante et armé d'un bagage intellectuel qui lui ont fait prendre conscience du rôle du citoyen libre lorsque son peuple vivait sous le joug colonial. L'étudiant, qui a rejoint les rangs de la résistance, fut tour à tour combattant, diplomate, négociateur et intellectuel. La position intransigeante de l'auteur de la célèbre phrase. «La peur doit changer de camp», prononcée à l'enterrement du dramaturge Abdelkader Alloula, en mars 1994, en s'opposant à l'abdication de l'Algérie devant l'obscurantisme islamiste, était hautement courageuse. Redha Malek a occupé après l'indépendance les postes d'ambassadeur à Paris, Londres, Moscou, Washington, Belgrade et a été ministre de l'Information et de la Culture, ministre des Affaires étrangères. Il a été également membre du Haut Comité d'Etat (HCE), une instance collégiale qui a dirigé l'Algérie de 1992 à 1994. Il a également été chef de gouvernement de 1993 à 1994, une des périodes les plus compliquées et complexes de l'histoire du pays, avec un terrorisme à son apogée et une asphyxie financière. Il a fondé son parti politique, l'Alliance nationale républicaine (ANR), en 1995. Durant cette même année, sa candidature à l'élection présidentielle a été rejetée officiellement par le Conseil constitutionnel, parce qu'il n'avait pas obtenu les 75.000 signatures de 25 wilayas nécessaires pour ce scrutin. Il a également été l'un des principaux négociateurs lors de la crise des otages américains en Iran en 1980, ce qui lui vaudra un immense respect des chancelleries occidentales. L'Algérie perd un témoin de son siècle, un patriote éclairé et un des bâtisseurs du socle de la diplomatie algérienne, indique-t-on. Auteur de plusieurs livres, il était républicain et partisan de la séparation du pouvoir et du religieux. Homme d' Etat hors pair et révolutionnaire de la première heure, il a cofondé avec Abane Ramdane et Ben M'hidi, en 1955, l'Union générale des étudiants musulmans d'Algérie (Ugema). Redha Malek a dirigé en 1957 le journal El Moudjahid, aux côtés de Pierre Chaulet et de Frantz Fanon. En 1976, il sera l'un des principaux rédacteurs de la Charte nationale. En 1977, il a fait son entrée au gouvernement au poste de ministre de la Culture et de l'Information aux côtés de Mostefa Lacheraf nommé à l'Education nationale. Farouche opposant à l'obscurantisme islamiste, Redha Malek dit «novembriste» n'hésitera pas à se positionner pour l'arrêt du processus électoral de décembre 1991 de triste mémoire. Sur un autre plan, Redha Malek fut à la fois un homme politique et un intellectuel, qui n'a pas hésité à s'engager dans les combats idéologiques. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont «Tradition et révolution». L'un des derniers combats de Redha Malek, avant de prendre sa retraite, aura été l'union des démocrates.

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