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Erdogan, le nouveau Salahedine
IL EST MONTE AU CRENEAU POUR DENONCER LA DECISION DE TRUMP SUR EL QODS
Publié dans L'Expression le 10 - 12 - 2017

L'occasion offerte par Donald Trump qui a réduit les pays arabes alliés à une portion congrue autant qu'humiliante, incapables de réagir sinon par de timides déclarations sans lendemain, est trop belle pour Téhéran et pour Ankara.
La colère du Monde arabe et musulman n'a pas mis longtemps à se manifester après que le président américain Donald Trump eut annoncé sa décision de tranférer l'ambassade US de Tel-Aviv à Jérusalem, entérinant par-là même le fait accompli israélien. S'il avait eu l'intention de ternir davantage l'image des Etats-Unis aussi bien au Moyen-Orient qu'en Asie et en Afrique, notamment, il ne pouvait sûrement pas faire mieux. On a vu, à la faveur de la prière hebdomadaire du vendredi dernier, les foules crier leur vindicte à Ghaza et Ramallah, bien sûr, mais également à Tunis, à Amman, à Beyrouth, au Caire, à Bagdad ou Sanaa, où des drapeaux ont été brûlés et le nom de Donald Trump maudit à profusion.
A Téhéran, les manifestants ont stigmatisé le grand et le petit Satan, Etats-Unis et Israël alignés. Et à Ankara, galvanisés par les déclarations du président Tayyip Recep Erdogan, qui a convoqué un sommet extraordinaire de l'Organisation de la Conférence islamique qu'il préside (OCI) et menacé de rompre les relations à peine renouées avec Israël, les Turcs ont donné libre cours à leur ressentiment. Autant de réactions légitimes et justifiées par la place et l'importance que revêt
El Qods dans le sentiment religieux et la revendication territoriale des peuples arabo-musulmans dans la région. Passées ces manifestations de colère spontanée, que va-t-il rester de la fureur qui agite les uns et les autres? Si le Hamas palestinien appelle à une nouvelle Intifadha, alors même que le peuple palestinien martyre est aujourd'hui exsangue face à une armée israélienne qui n'hésite pas à tuer des enfants et des adolescents tant elle est assurée d'une totale impunité, que peuvent concrètement faire les autres nations arabes? Rien ou presque rien sinon des communiqués sans illusions ni certitudes puisque, dans les faits, aucun d'eux ne dispose des moyens nécessaires à la riposte. Le rapport de force est totalement déséquilibré et joue en faveur des forces de sécurité sionistes qui n'en demandaient pas tant. Il n'y a qu'à voir le silence gêné de certaines capitales arabes pour se rendre compte de la situation dramatique dans laquelle se trouvent aujourd'hui les Palestiniens, premières et uniques victimes du bras de fer avec l'Etat hébreu.Ces capitales savent bien qu'elles n'ont plus de rôle du tout, même symbolique, et qu'elles se sont d'elles-mêmes condamnées au statut de faire-valoir des appétits américains et israéliens dans la région. Les nouvelles puissances régionales s'appellent l'Iran et la Turquie et leurs attaches sont solidement nouées avec la superpuissance russe avec laquelle les Etats-Unis ont appris à compter, quelques années après avoir réussi à dynamiter l'URSS grâce au Printemps slave que fut la Perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev dans le sillage décennal du Printemps de Prague.Les nouveaux porte-voix de l'Islam ne sont donc plus en terre arabe, c'est évident. Ni l'Arabie saoudite ni l'Egypte trop attachées au parrain américain et donc indirectement à Israël ni la Syrie et ni l'Irak dynamités en fonction d'un plan diabolique visant à anéantir la résistance arabe pro palestinienne ne peuvent donner de la voix, sinon à titre symbolique. Et c'est ce qu'a précisément compris le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a saisi l'opportunité de la présidence de l'OCI dévolue à la Turquie pour convoquer une réunion des principaux pays musulmans autour de la question d'El Qods. L'occasion offerte par Donald Trump qui a réduit les pays arabes alliés à une portion congrue autant qu'humiliante, incapables de réagir sinon par de timides déclarations sans lendemain, est trop belle pour Téhéran et pour Ankara. Prudents, les dirigeants iraniens demeurent encore sur leur réserve mais Erdogan est monté au créneau, usant de la menace de la rupture avec Israël, pour s'inscrire dans la durée comme nouvel porte-étendard de l'Islam et de la Palestine. L'avenir dira si cette ambition est méritée et si elle porte en elle les promesses d'une vraie moisson.


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