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"Seule l'intelligence humaine peut développer un pays"
ABDELHAK LAMIRI, ECONOMISTE ET CONSULTANT, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 20 - 03 - 2018

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Dans cet entretien, l'économiste Abdelhak Lamiri revient sur la stratégie à adopter afin de sortir le pays de la crise. Il soutient le fait que le transfert de technologie est une bonne chose, mais il faut préparer les moyens humains d'abord.
L'Expression: Vous parlez d'une décennie pendant laquelle l'économie algérienne a encore des chances de sortir de la crise, alors que le gouvernement lui-même parle de trois à quatre années avant la fin des réserves de changes. Quelle est la stratégie que vous proposez?
Abdelhak Lamiri: Je parle de la décennie 2012-2022 en effet, si on fait les réformes maintenant, nous pouvons les financer, nous avons encore suffisamment de ressources. Mais dans quelques années avec l'épuisement des réserves, il sera extrêmement difficile de financer un plan d'émergence. Il nous reste 4 ans à peu près et nous aurons épuisé la décennie de la dernière chance.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous insistez surtout sur les ressources humaines?
Seuls les cerveaux humains peuvent développer un pays. Aucune nation ne s'est développée avec un système éducatif sous-développé. Si on se classe dans les 50 derniers pays en termes de qualité de l'éducation, du système universitaire et de la recherche scientifique il n'y aurait aucune chance de développement. Les pays qui ont réussi l'émergence ont priorisé l'éducation, le management et la science (Chine, Malaisie) puis injecté des ressources pour le développement. Le contraire est toujours voué à l'échec.
Vous parlez d'adaptation et de recyclage de la ressource humaine aux standards internationaux par la formation, alors que les gouvernements successifs parlent de transfert de technologie via les partenariats avec les étrangers. Quelle serait selon vous la solution la mieux adaptée aux besoinx de l'économie nationale?
Le transfert de technologie est une bonne chose. Mais il ne peut se réaliser que si l'on transfère le savoir-faire et toute la science et le management qui ont accompagné ces innovations technologiques. Il faut préparer les humains d'abord. Nous avons un privé qui va faire le montage des véhicules, tout en créant une école supérieure de mécanique. Il aura beaucoup de chance de réussir avec une bonne qualité de la formation et un management adéquat. Sans développement humain, nous allons être uniquement consommateurs de technologie et non producteurs et innovateurs.
Vous évoquez aussi dans vos récents écrits, la nécessaire débureaucratisation de l'économie nationale. Expliquez-nous ce concept et si possible donnez-nous quelques solutions pour le réussir dans notre pays où la bureaucratie est incrustée dans toutes les institutions économiques et bancaires surtout.
On sait comment débureaucratiser un pays. Les méthodes existent, l'introduction du NPA (New Public Administration), les solutions TIC qui, avec des logiciels appropriés rendent les choses super transparentes Il nous faut seulement beaucoup de volonté pour pouvoir le faire. Les solutions sont détaillées dans l'ouvrage La Décennie de la dernière chance.
Lors de votre conférence à l'Insim, vous évoquiez des experts qui ont induit le gouvernement dans l'erreur. Pouvez-vous être plus explicite et nous dire sur quel plan?
Les experts avaient tous au début des années 2000 encouragé le gouvernement à mobiliser des sommes colossales pour le développement des infrastructures. Certes, il fallait peut-être utiliser 30% des ressources, mais pas 90%. Ce faisant, on a oublié deux choses: le financement d'une économie productive et diversifiée et surtout le développement qualitatif humain ainsi que la modernisation managériale.
On a recommandé à l'Etat de faire des politiques de pays développés (keynésiennes) alors qu'on n'a même pas atteint le stade de l'émergence. Nos experts et nos institutions (syndicats, associations patronales et centres de recherche etc.) avaient induit en erreur le gouvernement. On l'a encouragé à aller dans une voie autre que ce qu'ont fait les pays qui ont réussi l'émergence (développement humain et modernisation managériale d'abord, puis injection de ressources par la suite).
Oubliez les hydrocarbures, si on vous demandait de choisir une vocation économique à notre pays, laquelle choisiriez-vous et pour quelles raisons?
Il faut investir dans les cerveaux humains d'abord, booster les méthodes managériales des entreprises et des institutions publiques puis créer les industries du savoir (qualité, exportation, simulations, normalisation, stratégies etc.) qui vont booster la création et le développement des entreprises dans l'agriculture, le tourisme et les services. Il faut créer d'abord les industries de la connaissance.
Une dernière question, si vous permettez. Une fois les 10 années de la dernière chance passées qu'adviendra-t-il de notre pays si la politique économique de la transition échoue?
On risque de demeurer un pays consommateur de technologie et de produits étrangers. Il n'y aura pas de chaos certes, ni de problèmes sociaux graves, vu le potentiel dont nous disposons. Mais on va rater l'émergence et le développement.


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