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Face aux spectres du "scénario de la déchéance"
Lamiri prône la mise à niveau des cerveaux algériens
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2014

Les mauvais choix d'orientations économiques par les pouvoirs publics ont été plus ou moins "couverts" par deux facteurs : la ressource financière et le temps. Ce qui ne sera désormais plus possible, avertit l'auteur de La décennie de la dernière chance : émergence ou déchéance de l'économie algérienne, qui propose d'investir dans l'homme. Nos gouvernants ne pourront plus dire qu'ils ne le savaient pas. "C'est la décennie de la dernière chance pour l'Algérie", a averti, mercredi, le professeur Abdelhak Lamiri, lors d'une conférence-débat, organisée par le Forum des chefs d'entreprise à l'hôtel Sofitel d'Alger, autour de son dernier ouvrage, publié par les éditions Chihab.
Notre pays a fait beaucoup d'erreurs depuis l'Indépendance. Mais il avait des ressources et du temps pour les financer. Cette marge de manœuvre semble être révolue. Même s'il ne s'est pas trop attardé sur le passé, préférant se concentrer sur les actions salutaires à entreprendre, l'auteur de La décennie de la dernière chance : émergence ou déchéance de l'économie algérienne explique en quoi les gouvernements successifs depuis l'Indépendance se sont trompés. Le professeur Abdelhak Lamiri estime que les pouvoirs publics avaient fait "un bon diagnostic" en 2000 : une croissance molle, un taux de chômage élevé, déficits sociaux, taux de capacités des entreprises bas (40%)... Mais le traitement prodigué n'était pas approprié.
L'Algérie "a mis beaucoup d'essence dans un moteur défectueux". De 2000 à 2014, elle a injecté environ 500 milliards de dollars dans l'économie : 90% dans les infrastructures. Selon le conférencier, c'est une erreur fatale. Le professeur Lamiri explique que la théorie keynésienne n'est pas valable dans les pays en voie de développement. Au lieu de faire comme la Chine et l'Inde qui ont misé sur les fondamentaux, notamment les ressources humaines, l'Algérie a fait le contraire. "L'Inde est un pays qui a des infrastructures très obsolètes par rapport aux nôtres. Son choix s'est porté sur le développement des cerveaux humains (universités, centres de recherches, ingénierie, etc.). Le pays émerge", a indiqué M. Lamiri, pour qui la puissance d'une économie réside non pas dans le nombre de ses infrastructures, mais dans la qualité de son système éducatif, la recherche scientifique et l'entrepreneuriat ship...
Des ressources humaines qualifiées, modernisation managériale des entreprises et de toutes les institutions nationales, des entrepreneurs de qualité sont autant de prérequis pour l'émergence. Le conférencier a développé trois scénarios d'évolution probables de l'économie algérienne. Dans le premier, la continuité ou la normalité, les pouvoirs publics vont continuer à injecter des ressources dans l'économie pour créer une croissance extensive, tirée par la dépense publique, mais sans développement. Le marché mondial de l'énergie sera favorable, dans ce scénario.
Les recettes serviront alors à financer des projets d'infrastructures qui induiront plus d'emplois et un accroissement du PIB. Ce scénario ne sera possible que si le secteur de l'énergie continuera à fournir des recettes suffisantes pour le pays (les quantités exportées et les prix ne fléchissent pas beaucoup). Dans le deuxième scénario, la déchéance, deux évènements conjoints se produisent : un marché mondial de l'énergie déprimé combiné à des politiques économiques présentes qui gèrent les urgences, négligent les facteurs-clés de succès et continuent à injecter des ressources dans une économie mal préparée pour les gérer efficacement. Les prix pétroliers seront défavorables. Le pays va consommer ses réserves financières. Les plans de relance cesseront automatiquement. On initie des politiques de rigueur. Le chômage grimpera aux environs de 30 à 40%. L'inflation à deux chiffres réapparaîtra. Tous les problèmes sociaux s'aggravent. Ce scénario catastrophe n'est pas une vue de l'esprit. Abdelmadjid Attar, expert en énergie, a indiqué que la production algérienne d'hydrocarbures décline depuis 2007. À l'échelle mondiale, les réserves augmentent progressivement. L'ancien P-DG de Sonatrach estime que les prix du pétrole resteront élevés. En tout cas, ils ne descendront pas sous la barre des 60 dollars le baril.
L'autre préoccupation soulevée par M. Attar concerne le marché intérieur. L'Algérie a importé 2 milliards de dollars de gasoil. Précisions de Ali-Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs algériens : "Ce sont 2,1 milliards de dollars de gasoil et 1,2 milliard d'essence super, dont 53 millions de dollars de la Tunisie." Pour l'ancien P-DG de Sonatrach, c'est déjà une catastrophe. Mais le professeur Abdelhak Lamiri est convaincu que le challenge de l'émergence économique est à la portée de l'Algérie, pour peu que la volonté politique de rupture avec les choix et politiques du passé soit fortement affirmée. Il propose de consacrer 100 à 150 milliards de dollars pour "mettre à niveau les cerveaux", de créer une "institution cerveau" qui dialogue avec l'ensemble des acteurs et transforme les objectifs politiques en plans stratégiques d'émergence et de développement, de décentraliser le développement, après qualification des ressources humaines, de moderniser le management des administrations et des entreprises et d'accélérer la création d'entreprises.
M. R.
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