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Les velléités hégémoniques de l'Arabie saoudite
LE WAHHABISME EN EST LE CHEVAL DE TROIE
Publié dans L'Expression le 08 - 05 - 2018

Un lavage de cerveau en règle des populations musulmanes dont une bonne partie a troqué ses traditions vestimentaires contre les habits saoudiens
L'Arabie saoudite habille sa propagande d'un anti-chiisme primaire faisant de l'Iran en particulier et de la chiaâ en général, des ennemis jurés tout en se rapprochant d'Israël.
Al Saoud et les adeptes de Mohamed Ben Abdelwahab s'étaient alliés au XVIIIe siècle pour arracher la presqu'île arabique à l'Empire ottoman et au califat musulman afin de l'amarrer à la Grande-Bretagne avant que le roi Abdelaziz Ben Saoud n'aligne l'Arabie saoudite sur les positions et intérêts stratégiques des Etats-Unis. Le wahhabisme qui a servi de support idéologique et d'argument de légitimation du pouvoir des Al Saoud, est devenu dès le début des années soixante du siècle écoulé, l'instrument subliminal et sournois de la propagation de la culture saoudienne couvrant une stratégie d'hégémonie idéologico-politique qui semble avoir embrigadé les masses musulmanes, préparant ainsi le terrain à l'embrigadement des Etats, qui est l'étape actuelle dans ce plan hégémonique.
Cette idéologie obscurantiste et primitive
Si l'Arabie saoudite n'a pas créé l'organisation des Frères musulmans, elle n'en a pas moins utilisé les idées, structures, les moyens de mobilisation et d'embrigadement pour s'imposer comme leader et guide suprême du courant sunnite majoritaire dans le monde musulman. Terre de l'avènement de l'islam et de ses Lieux saints, l'Arabie saoudite se considère comme l'héritière putative du Califat orthodoxe d'où la référence au salafisme religieux et politique pour justifier sa politique hégémonique. Les réserves pétrolières lui en ont donné les moyens et, depuis plus d'un demi-siècle, l'Arabie finance les mosquées et les médersas à travers le monde entier, et qui sont à ce jour, les vecteurs de l'idéologie wahhabite qui a imposé une lecture littérale du texte coranique faisant du Sahih El Boukhari, le deuxième livre saint de l'islam. Cette idéologie a engendré al Qaïda, et Daesh, des centaines de milliers de morts, de déplacés, des déchirements, des discordes, des haines dans tous les pays musulmans. Le wahhabisme est la cinquième colonne sur laquelle s'appuie l'Arabie saoudite pour contrôler et orienter les politiques sociales, éducatives et économiques des pays musulmans. Cette idéologie obscurantiste et primitive est la référence première de beaucoup d'associations caritatives qui exploitent la misère des populations, leur crise identitaire, leur désarroi face aux perspectives sombres d'un monde injuste, où les valeurs humaines nobles reculent face à la montée des fascismes, des guerres, d'un ordre mondial sans pitié qui pousse le rationalisme et la raison dans leurs derniers retranchements et encourage la propagation du charlatanisme et la métaphysique pour culpabiliser les gens condamnés à la repentance pour sauver leurs âmes. Le pays qui exporte sa culture du tout-religieux, au point de fossiliser les esprits, est l'allié stratégique des Etats-Unis en particulier et de l'Occident globalement qui en sont les protecteurs, les fournisseurs et les clients par excellence, à telle enseigne que les chantres de la démocratie et des droits de l'homme ne voient en Arabie saoudite ni dictature ni oppression ni un pouvoir de droit presque divin. A croire que l'Arabie saoudite est perçue par l'Occident de la même manière qu'est perçu Israël: un Etat qui peut tout se permettre impunément. L'Arabie saoudite qui négocie, à l'image d'autres pays, le soutien à ses options stratégiques (options par procuration) a mis le Moyen-Orient à feu et à sang pour lui imposer une marche forcée et s'imposer comme unique maître du jeu. La Syrie et le Yémen en sont la parfaite illustration puisque tous deux sont détruits à cause (en apparence) de leurs minorités chiites trop actives.Se voyant l'héritière incontestée et incontestable du courant sunnite, l'Arabie saoudite habille sa propagande d'un anti-chiisme primaire faisant de l'Iran en particulier et de la chiaâ en général, des ennemis jurés tout en se rapprochant d'Israël à travers des campagnes de propagande où les muftis et les prédicateurs qui lui sont affiliés, tentent d'expliquer aux musulmans crédules avec versets coraniques à l'appui qu'Israël est mieux que la safawiya en référence à la dynastie safavide persane qui règne en Iran depuis 1000 ans et qui s'était convertie à la chiâa.
Le pays qui exporte sa culture du tout-religieux
Les prédicateurs et les muftis qui mènent aujourd'hui cette campagne anti- iranienne, et qui justifient religieusement, moralement et politiquement le rapprochement israélo-saoudien, ont fait grâce aux milliards de pétro-dollars et aux centaines de chaînes satellitaires dédiées au wahhabisme, un lavage de cerveau en règle des populations musulmanes dont une bonne partie a troqué ses traditions vestimentaires contre les habits saoudiens présentés à tort comme tradition vestimentaire musulmane comme le qamis et le hijab. Ces mêmes prédicateurs et muftis qui interdisaient la vie, rendent licite ce qui était haram et justifient les réformes religieuses engagées par le prince héritier Mohamed Ben Selmane.


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