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L'après-29 septembre
REFERENDUM POUR LA PAIX
Publié dans L'Expression le 01 - 10 - 2005

Les électeurs ont parlé. Que va-t-il se passer maintenant?
Comme cela a été annoncé par de nombreux responsables, le référendum n'est qu'une étape. C'est un texte qui n'est pas applicable tel quel sur le terrain. En revanche, le fait de mandater le président pour prendre toutes les mesures pratiques en vue de traduire les dispositions du texte et de leur donner corps, est très important. Le chef de l'Etat aura toute latitude de choisir la forme juridique d'adoption des mesures législatives ou réglementaires. Il peut décider de légiférer par ordonnance, puisque le peuple souverain l'aura chargé d'une telle mission. Il peut également décider de soumettre les textes au Parlement, en vue d'impliquer les Parlementaires, qui ne pourront pas en tout état de cause remettre en cause l'autorité du président de la République, puisqu'il tient ses prérogatives du suffrage universel. Les députés eux-mêmes ont voté en faveur de la charte pour la paix et de la réconciliation au cours d'une séance spéciale. Sur le plan politique, la mesure la plus importante concerne l'interdiction faite aux responsables de l'ex-FIS de faire de la politique. Sur le plan militaire, des décrets seront pris pour consacrer la possibilité donnée aux groupes armés de quitter les maquis, de déposer les armes et de retourner dans leurs familles. Sur le plan judiciaire, la disposition la plus importante concerne la cessation des poursuites judiciaires pour tous les terroristes qui ne sont pas impliqués dans les viols, les massacres collectifs ou les attentats dans les lieux publics. On imagine que cette disposition pourra également s'appliquer aux détenus présumés terroristes ainsi qu'à toute personne condamnée par contumace, qu'elle soit en Algérie ou à l'étranger. De nombreux dirigeants du Fis dissous pourront ainsi revenir au pays. On pense notamment à Rabah Kebir. Sur le plan social, il y a toutes les mesures qu'il s'agit de décréter pour prendre en charge les familles de la tragédie nationale. D'abord celles des victimes du terrorisme, mais aussi celles des disparus et même les familles des terroristes eux-mêmes. Toujours sur le plan social, des terroristes concernés par la mesure de grâce et les membres de réseaux de soutien qui ont perdu leur emploi pourront réintégrer leur travail.
En réalité c'est un vaste chantier qui attend le chef de l'Etat et la nation tout entière. Le référendum et la campagne qui l'a précédé ont été vécus comme un événement important par tout le pays. Plus qu'une catharsis, c'était un moment de plein d'émotion.
Cependant, beaucoup de gens, et en premier lieu les responsables politiques disent que la violence ne s'arrêtera pas le 30 septembre comme par un coup de baguette magique. C'est vrai. Mais on ne doit pas perdre de vue que le référendum en lui-même est une sorte d'électrochoc , puisque par rapport à toutes les idées de haine et de division et à tous les discours rancuniers qu'on a entendus au cours des années 90, on voit émerger une autre idéologie, porteuse d'espoir pour tous les enfants de ce pays. Par conséquent, même si la charte ne prévoit pas de mécanisme automatique de cessation de la violence, la solennité qui a entouré la préparation, la campagne et le contenu du texte lui-même, sont des éléments galvanisateurs qui vont fouetter les énergies et la volonté politique nationale. Comme on a pu le lire et le voir, le taux de participation est important. C'est un record historique.
La campagne est finie. Le débat n'a pas été au fond des choses, mais on retiendra l'essentiel. Les électeurs algériens sont pour la paix, le retour à la sécurité et à la normale. La majorité des citoyens ont compris les enjeux de ce scrutin. Les quinze années de feu et de sang que le pays a traversées ne sont pas un accident de l'histoire, mais le produit d'un long processus historique, au cours duquel l'Etat a commis des erreurs, la première ayant été son incapacité à développer le pays, à protéger les citoyens, à garantir les libertés publiques, à démocratiser les institutions, à lutter fermement contre la corruption. Réduire la décennie noire à un simple conflit entre deux camps opposés, c'est aller vite en besogne. La thèse des bons et des méchants ne tient pas la route. Dire qu'il y avait d'un côté les démocrates, éclairés, intelligents, nationalistes, et de l'autre des islamistes barbus, un couteau entre les dents, est un cliché usé et facile. Il y a d'abord l'Algérie et les Algériens, invités aujourd'hui à dépasser les clivages pour s'engager dans une nouvelle ère. Car, en réalité, il y avait surtout des gens qui tiraient les ficelles et qui avaient intérêt à ce que perdure la situation «ni guerre ni paix», et l'insécurité, une situation qui leur a permis de faire leur beurre. Après le 29 septembre, on pourra dire enfin: «Plus jamais ça!».


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