Le parti islamiste ne rate aucune occasion pour faire la promotion de son oeuvre Le parti islamiste ne rate aucune occasion pour faire la promotion de son oeuvre. Devant la morosité qui marque la scène nationale en cette période estivale, le MSP se retrouve sous les feux de la rampe en captant à lui seul l'actualité politique. Il ne se contente pas des rencontres en aparté. Le Mouvement de la société pour la paix exploite tous les moyens pour expliquer son fameux projet politique. Dans le cadre de la clôture de la 15e édition de la commémoration de la disparition de feu Mahfoud Nahnah, le parti tient demain une conférence sur le consensus politique. «Une conférence-débat sur le consensus politique sera tenue ce jeudi», a déclaré Farouk Tifour, cadre chargé des politiques du parti. Contacté par nos soins, ce responsable a affirmé que la direction a invité tous les partis politiques et les personnalités nationales à assister à cette rencontre qui se tiendra à la salle Event palace de Bord El Kiffan. Le parti islamiste ne rate aucune occasion pour faire la promotion de son oeuvre. Devant la morosité qui marque la scène politique en cette période estivale, le MSP se retrouve sous les feux de la rampe en captant à lui seul l'actualité politique. Ce dernier a réussi même à déloger le débat sur le scandale de l'importation des 701 kg de cocaïne qui a défrayé la chronique nationale depuis un mois. Le parti de feu Nahnah qui n'est pas à sa première initiative tente de convaincre toute la classe politique sur la nécessité d'un consensus qui permet au pays d'opérer une transition politique de manière pacifique à court terme. Profitant de l'approche du rendez-vous de la présidentielle d'avril prochain, son patron Abderezzak Makri part à la conquête du soutien des autres formations politiques. Ce dernier a lancé une série de consultations avec les différents intervenants politiques. Voulant ratisser large, le parti a élaboré une longue liste des rencontres avec les partenaires politiques. «Nous avons adressé des invitations à tous les partis politiques représentés au sein du Parlement», a indiqué Farouk Tifour qui précise que même des personnalités nationales ont été approchées par la direction. Jusqu'à présent, le MSP a rencontré trois grands partis, il s'agit du parti du Front de Libération nationale, du Front des forces socialistes et du Mouvement populaire algérien. Le Mouvement de la société pour la paix se déplacera également ce dimanche chez le Rassemblement national démocratique pour lui exposer les grandes lignes de son initiative. Si le MSP n'a pas eu de difficultés pour décrocher des rendez-vous avec les partis poids lourds de la scène politique, cela ne signifie en aucun cas que son oeuvre séduit. Preuve en est, le Parti des forces socialistes a saisi l'occasion de la rencontre avec le patron du MSP pour lui rappeler son initiative sur le consensus politique qui s'inspire de la guerre de Libération nationale qui a triomphé contre le colonialisme grâce au pacte. Autrement dit, le FFS a rejeté indirectement l'offre des islamistes. Le FLN ne signera pas un chèque à blanc. Le parti majoritaire qui s'autoproclame d'être la locomotive de toute initiative politique répond par la négative. Le secrétaire général, Djamel Ould Abbès ne voit pas l'utilité d'une transition politique tout en rappelant que l'institution militaire ne fait pas de politique. En prévision de la présidentielle, Makri invite «tous les Algériens» à oeuvrer «à l'élaboration d'un projet politique intégré». «Après 2019 aucun président ni gouvernement ne sera en mesure de sauver l'économie nationale, en l'absence d'un préalable consensus», a-t-il estimé, ajoutant que «les effets du financement non conventionnel auquel le gouvernement a recouru pour apaiser provisoirement la situation, apparaîtront plus tard». Cette initiative qui ne se démarque pas des autres démarches initiées par le mouvement, à l'instar de la charte de la réforme politique de 2013 et la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, risque de connaître le même sort.