La petite Salsabil Les justiciers ont agi ingénieusement en traitant l'affaire pour apaiser la rue et ses ardeurs. L'affaire de l'assassinat de la petite Salsabil, le 18 août dernier, sera jugée dès l'ouverture de la session criminelle de première instance. Tout a commencé le 18 août 2018. La victime était sortie acheter du sucre, à la demande de sa mère. Du coup, la fillette ne rentre plus. La longue attente n'a que trop duré, la petite Salsabil n'a pas donné signe de vie. Elle a disparu ne laissant aucune trace. Les policiers ont vite fait de saisir le premier fil conducteur les menant à la vérité, suite aux aveux d'un jeune homme signalant avoir aperçu la petite Salsabil accompagnée d'un homme, au niveau de l'arrêt du bus de la ligne N°11 liant le centre-ville à Haï Sabah. Les soupçons sont braqués sur ce jeune garçon paraissant soucieux et anxieux. Les policiers ne le lâchent pas. Ils mettent l'accent pour connaître l'identité de cet homme dont le signalement a été donné. Celui-ci, âgé d'à peine 18 ans, a fini par craquer et reconnaît avoir tué la fillette. Dans ses aveux, tombant comme un déluge donnant le tournis, le mis en cause a laissé pantois les enquêteurs en signalant s'être débarrassé du cadavre et mènera les policiers au niveau de Haï Chouhada, 760 Logements, dans la partie est de la ville d'Oran. Et ce fut l'horreur. La petite dépouille mortelle était dissimulée dans deux sacs-poubelle. Les premières constatations ont révélé que la dépouille mortelle était glissée dans ces sacs. Passé aux aveux, le mis en cause dira «se trouvant seul à la maison ce jour-là, il avait appelé la jeune enfant du haut du balcon du domicile familial». Il a sollicité ses services en lui demandant de lui faire des courses. Rassurée, la petite Salsabil a obtempéré et a vite fait de rallier le domicile de son tueur, son voisin. Ayant franchi le domicile, Salsabil a vécu le cauchemar en faisant l'objet d'abus de tout acabit dont des actes contre nature superficiellement. Salsabil a, selon l'accusé se confiant aux enquêteurs, le menaça de tout divulguer à ses parents tout en se mettant à hurler de vive voix. Pris de panique, le mis en cause est passé à l'acte consistant, selon toujours l'accusé, «à faire taire Salsabil». «Je l'ai étouffée», a-t-il fini par avouer ajoutant que «je pensais qu'elle avait perdu simplement connaissance». «J'ai tenté de la réveiller», a-t-il poursuivi. En vain, la petite Salsabil avait perdu la vie. Se rendant compte de son acte, le mis en cause passe à l'étape suivante consistant à se défaire, vaille que vaille, du cadavre de la victime. Il fera donc appel à son ami Ch.M, un vendeur de fruits et légumes. Les deux personnes ont embarqué le cadavre de la petite Salsabil à bord du véhicule du marchand de fruits, un minicamion de marque Chana. Confronté à ces révélations, Ch.M a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. Idem lors de l'instruction et la confrontation des deux prévenus. Le tueur, répondant aux initiales de «Kh.A», a maintenu toutes ses déclarations tout en chargeant son complice. À partir de ces faits, la chambre d'accusation de la cour d'Oran a renvoyé cette affaire devant le tribunal criminel devant traiter un cas horrible en jugeant Kh.A pour homicide volontaire avec préméditation et attentat à la pudeur sur mineure de moins de 16 ans et Ch.M, pour complicité dans l'homicide volontaire avec préméditation.