Le miniaturiste et enlumineur Mustapha Adjaout a dévoilé une quarantaine d'oeuvres de miniatures et d'art décoratif dans une exposition inaugurée samedi soir à Alger. Intitulée «Atelier Adjaout» l'exposition visible jusqu'au 22 octobre à la galerie du Palais de la culture Moufdi- Zakaria, présente au public les créations de l'artiste et de ses deux fils, spécialisés dans la céramique et le bois peint. En petits et en grands formats, les ouvres de Mustapha Adjaout évoquent des thématiques relatives à la lutte pour la Libération nationale, la vie paysanne et au patrimoine. Riches en couleurs, ses oeuvres empreintes de fraîcheur reflètent le vécu social et des souvenirs d'enfance de l'artiste, imprimés sur des miniatures retraçant la vie paysanne notamment dans «La sueur du paysan» et «Pastèque». D'autres oeuvres évoquent la lutte du peuple algérien pour l'indépendance à travers des scènes décrivant la vie quotidienne des paysans comme dans «Dépossession»,»Famille dans un abri» et «Notre mère la terre». Dans un portrait dédié à l'écrivain engagé pour l'indépendance de L'Algérie, Mouloud Feraoun, Adjaout rend hommage à celui qui fut le premier à l'initier dans la voie de l'art. L'exposition permet également au public de (re) découvrir des modèles de plafonds en miniature de grandes résidences officielles comme le Salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger et la Maison de l'artisanat de Relizane, oeuvres de l'artiste et ses fils. Inspirées du patrimoine et de l'histoire de l'Algérie, les oeuvres de Mustapha Adjaout sont le «reflet d'une vive réalité profonde et légitime ou s'entrechoquent la tradition et la modernité», a résumé l'artiste. Diplômé de l'Ecole des beaux-arts d'Alger, Mustapha Adjaout s'intéresse dès son jeune âge à la miniature, l'enluminure, la décoration sur bois et la calligraphie arabe. L'artiste, qui avait enseigné la décoration et l'enluminure, a participé à plusieurs expositions en Algérie et à l'étranger, notamment en France,au Liban et en Tunisie. Mustapha Adjaout est lauréat notamment du Grand Prix national des arts et des lettres en 1972.