Comment endiguer ou simplement mettre un terme à ce phénomène? Et c'est justement au niveau de la JSK qu'un début de réponse commence à être apporté à la question. La violence sur les stades met à mal toute la politique nationale du sport en général et du football en particulier. Ces dernières années, des proportions admissibles sont en train d'être dépassées l'une après l'autre. Les casses se suivent et les solutions tardent à se concrétiser et surtout à donner des résultats sur le terrain. A Constantine l'année dernière, lors de la rencontre JS Kabylie - MC Alger en coupe d'Algérie, puis, cette année lors de la rencontre JS Kabylie - ES Sétif, les violences étaient très graves car des supporters ont été blessés. Ce week-end, la violence est montée d'un cran. Des joueurs ont été agressés à l'arme blanche à la fin du match CA Bordj Bou Arréridj -MC Alger. Ces graves incidents soulèvent une vraie question: comment endiguer ou simplement mettre un terme à ce phénomène? Et c'est justement à la JSK qu'un début de réponse commence à être apporté à la question. Cherif Mellal, le président du club kabyle, fait un travail pédagogique à travers ses joueurs, son staff technique et le staff dirigeant, pour chasser la violence des gradins du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Son cheval de bataille: les supporters. Ce sont justement ces dizaines de milliers de supporters qui sont en train d'opérer un révolution silencieuse loin des caméras de télévision. Sous l'impulsion de la direction de la JSK, des comités sont montés pour l'accueil vraiment chaleureux des clubs visiteurs qui jouent à Tizi Ouzou. Des fleurs, des gâteaux et des boissons sont offerts aux visiteurs et des places bien situées sont réservées sur les gradins. En tout cas, les supporters des clubs adversaires de la JSK sont pris en charge avec tous les égards dus aux hôtes et comme le veut la tradition. Ce n'est pas l'unique moyen que Cherif Mellal met en avant contre la violence. Depuis quelques semaines, l'on aura observé le retour des familles dans les gradins du stade de Tizi Ouzou. La gent féminine retrouve peu à peu, même timidement, sa place. Ce retour des familles a des résultats invraisemblables. Les obscénités et les vulgarités qui caractérisaient les chants et autres cris des supporters ont complètement disparu. On n'entend plus ces chants qui obligent les télés à couper le son à chaque retransmission. Les supporters kabyles sont en train de donner l'exemple. C'est justement le devoir des canaux audiovisuels et autre presse de mettre l'accent pour permettre la diffusion de ce phénomène. Ce ne sont pas uniquement les supporters mais également la direction du club, qui donnent l'exemple. A chaque réception, Mellal en personne veille à l'accueil des visiteurs. Les dirigeants et autre staff technique et joueurs sont accueillis par lui personnellement et mis dans de très bonnes conditions. Enfin, notons que les supporters de la JSK, depuis leur retour au stade du 1er-Novembre à l'appel de Cherif Mellal, transforment chaque rencontre en véritable fête. C'est justement à cause de la violence qu'ils ont abandonné le stade fétiche de Tizi Ouzou. Une violence favorisée par une gestion chaotique qui a fait beaucoup de mal à l'équipe kabyle. Aussi, depuis que le nouveau président à pris les commandes, les supporters kabyles sont revenus et sont en train de donner l'exemple.