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La chanson kabyle pleure son enfant de Tikesraïne
L'ARTISTE MOHAMED SEKAT TIRE SA REVERENCE
Publié dans L'Expression le 21 - 11 - 2018


Un grand s'en va
Il est l'une des plus belles voix de la chanson algérienne. Sa chanson Tamila a fait le tour du monde...
Dans sa dernière interview à L'Expression Dda Mohamed promettait de (re) chanter Tamila dans sa version française traduite du kabyle par Tahar Djaout. Mohamed Sekat est parti, hier, pour toujours laissant derrière lui un riche patrimoine en chansons comme legs à la chanson kabyle particulièrement et algérienne en général. Il est mort avant-hier après une longue maladie, à Tikesraïne, dans la banlieue algéroise. Mohamed Sekat est l'une des plus belles voix de la chanson algérienne. Sa chanson Tamila a fait le tour du monde. Depuis sa composition dans les années soixante-dix, Tamila a pris son envol et n'a jamais cessé de voler dans le ciel de la chanson. Un chef-d'oeuvre de poésie et de musique. Cette chanson comme tant d'autres que Mohamed Sekat a chantées ont marqué son temps et continuent d'être appréciées par la génération actuelle. En fait, le parcours de Mohamed Sekat est très riche. Il a commencé très tôt. Dans son entretien, il nous racontait qu'il avait découvert son talent de chanteur dans les fêtes. En 1973, Dda Mohand était parmi le groupe Isoulas. C'était sa voix qui chantait les mythiques chansons de ce groupe qui a porté la chanson kabyle sur les scènes internationales. Ensuite, en 1977-1978, le groupe a enregistré un 33 tours, Thachamlith dans lequel Mohamed Sekat a chanté a yadhrar vou idhaflawen. Après avoir quitté le groupe, il enregistre un 45 tours Oh! A Thanina et Dilahna. En 1978, il sortira une cassette en France composée de sept chansons. En 1985, il s'éloignera du monde de la chanson. Depuis, il n'a enregistré que huit chansons déposées à la Radio Chaîne 2. Enfin, en hommage à ce grand homme qui a toujours su rester simple, nous le laissons se raconter. Les mots sont tirés d'un entretien à L'Expression en date du 4 avril 2016. «A l'âge de cinq ans, j'avais composé une chanson dont je me souviens encore et même mes frères et soeurs la connaissent. C'est ma mère qui me l'a rappelée quand j'ai grandi. À cette époque-là je ne connaissais pas la scène. Ma mère m'emmenait aux fêtes dans les maisons où les femmes fredonnaient nos chansons folkloriques. Un jour, j'ai encore en tête l'image de ce phonographe qu'on tournait à la manivelle pour écouter les 78 et 33 tours. Très jeune, j'ai «baigné» dans la Radio Chaîne 2 que j'écoute et que j'aime jusqu'à présent ainsi que tous les animateurs anciens et nouveaux à qui je rends hommage. Adolescent, je n'aimais pas trop le 'bidon'' dont parlaient les anciens. Moi, je fabriquais avec du contre- plaqué un genre arrondi comme un banjo avec des fils de pêche. Le son était doux. Pas comme celui qui raisonnait du «bidon». Jeune homme, tous mes amis de l'époque me choisissaient pour chanter dans des occasions, et ils m'accompagnaient. Déjà, avec mes amis, on chantait dans les fêtes. A l'époque, c'était folklorique jusqu'en 1973 où j'ai eu l'idée de chanter quelque chose de moderne. Les jeunes de l'époque étaient très influencés par la musique occidentale. Il y avait plein de groupes qui chantaient les Beatles, le rock, le blues; moi je voulais m'exprimer dans la langue de ma mère. J'avais un batteur occidental, mais avec moi, il jouait algérien. En 1973, je chantais moderne dans un groupe moderne qui s'appelait Issoulas. Ça c'est du passé. Maintenant, nous sommes au présent et moi je suis encore vivant et Dieu merci. J'ai envie de revoir mon public même si je sais qu'il m'a peut-être oublié. Voilà.
Je n'ai pas quitté ce groupe pour chanter en mon nom comme le prétendaient certains qui refusaient toutes les invitations aux galas de l'époque. C'est faux. Si j'avais voulu un nom je l'aurais eu puisque les médias parlaient déjà de moi. J'ouvre une parenthèse d'ailleurs au souvenir et pour remercier Abdelmadjid Merdaci qui a écrit un article sur moi en 1972 sur El Moudjahid. Je remercie les trois frères Merdaci et je profite de votre honorable tribune pour leur passer un très grand bonjour. Quand j'ai quitté le groupe, tout l'entourage m'avait mis en quarantaine. Je me suis retrouvé seul et je chantais mon désespoir et celui des autres. Puis en rentrant dans notre patrimoine, Thanina est venue conforter mon désespoir. Le musicien qui a joué cette chanson est un brave homme que je n ai pas vu depuis. Il s'appelle Hamouten Omar. Il venait de Tizi Ouzou pour répéter avec moi. Il n'a jamais accepté de l'argent. Il voulait juste m'aider. Pour preuve, je vous raconte une histoire. Les mauvais souvenirs, c'est quand à l'époque, il y avait un gala ou une fête et que personne ne m'invitait. Cela me faisait mal au coeur. J'étais à la fleur de l'âge. C'était ça qui m'avait jeté dans l'oubli. Je n'avais aucun moyen de paraître en public même maintenant d'ailleurs. On a chanté mes chansons sans mon autorisation sans même un remerciement. Vous savez, ils ont propagé sur moi toutes sortes de rumeurs. Dieu! Qu'est-ce que je n'ai pas entendu sur moi! mais au bout du compte, je m'en suis sorti. J'ai beaucoup de chansons comme A Thanina et avec une voix meilleure que celle que vous avez entendue. Ma seule force est mon public que j'aime beaucoup. Pour les bons souvenirs, je me souviens qu'en 1975 un gala organisé à Béjaïa avec tous les chanteurs modernes de l'époque dont Idir, Djamel Allam, le groupe Issoulas et bien d'autres. J'ai chanté devant un public merveilleux. Quand j'ai quitté le groupe Issoulas, j'ai rencontré Izri Brahim; pareil pour lui aussi qui a quitté le groupe Igoudar, le mythique groupe auteur de la chanson Aarous vouvarnous. Brahim m'a proposé de me jouer l'accompagnement, on faisait beaucoup de fêtes. Et c'était moi qui avait insisté pour qu'il monte sur scène. Il me disait qu'il était bon pour l'accompagnement. Il a fini quand même par chanter en public avec moi avant de partir par la suite en France. Allah yarahmou! Je crois que c'est le seul chanteur qui a parlé de moi à Berbère TV.» Repose en Paix auprès de l'Eternel.


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