Le Y 7 Prime 2018 est le 1er smartphone du géant chinois assemblé en Algérie. D'autres suivront très prochainement avec un objectif d'intégration à l'horizon 2021. Huawei fait son grand retour en Algérie, avec, cerise sur le gâteau, un bel accent algérien. En effet, le numéro deux mondial de la téléphonie mobile se met au «Made in bladi». Il a lancé officiellement sa première usine d'assemblage de smartphones en Algérie. «La seule en Afrique», précisent fièrement les responsables de Huawei Algérie. Cette usine installée dans la zone industrielle de Oued Smar (Alger-est) est le fruit d'un partenariat avec une entreprise algérienne, AfgoTech, dans le cadre du 51,49%. Un projet qui semble tenir la route puisqu'il a mis deux ans pour être concrétisé. «On a bien précisé que c'était le seul du genre en Afrique. Le groupe Huawei est très pointilleux sur son image et la qualité de ses produits, il n'a pas voulu se lancer dans un projet, un faux projet qui risquerait de nuire à son image de marque», a précisé Amine Harzeli directeur commercial et des ventes en Algérie. «Il a fallu donc trouver un partenaire fiable qui offre les garanties nécessaire pour être certifié Huawei. Ce n'est pas une mince affaire, puisque personne ne l'a encore fait dans le continent» poursuit-il avec la même fierté. Il faut dire que le géant chinois bien implanté sur le marché, jusqu'en 2016 a préféré perdre ses parts de marché que de se lancer dans un pseudo-projet d'importation déguisée. Reculer pour mieux rebondir! Un retour en force pour Huawei qui se dote ainsi d'un outil productif à la pointe de la technologie. «L'usine de Oued Smar est dotée d'équipements de dernière génération et fait appel aux technologies les plus novatrices et à tout le savoir-faire de Huawei», se félicite le même responsable. «118 employés dont 18 ingénieurs travaillent actuellement dans cette usine d'assemblage. Ils ont suivi des formations dans les usines chinoises du groupe. Ils sont supervisés dans un premier temps par des ingénieurs dépêchés par la maison-mère», assure-t-il, en annonçant que ce nombre sera appelé à augmenter au fur et à mesure que le nombre de modèles assemblés augmentera. Très transparents, les responsables de Huawei ne mentent pas sur le fait que pour le moment il ne font que de l'assemblage de composants importés. «Comme le font d'ailleurs toutes les autres marques de smartphones. On fait un assemblage complet qui permettra à nos ingénieurs d'acquérir la technicité et le savoir-faire pour passer à la seconde étape qu'est la fabrication», assurent-ils. «Il ne faut pas se mentir, personne ne peut faire de la fabrication pour le moment. On doit acquérir un savoir-faire qui nous permettra dans les deux prochaines années de passer à l'étape de la production avec un taux d'intégration qui pourrait avoisiner les 40%», ont-ils soutenu non sans rappeler l'importance du transfert de technologie qui est en train d'être fait et les emplois qui sont créés.