Les pressions ont visé Caracas depuis des mois «Le transfert des forces d'opérations spéciales à Porto Rico, le débarquement d'unités militaires des Etats-Unis en Colombie et d'autres faits indiquent que le Pentagone vise à écarter du pouvoir le président légalement élu, Nicolas Maduro», a déclaré M. Patrouchev. Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a dénoncé mardi que le transfert d'unités militaires américaines à Porto Rico et en Colombie, affirmant que ces démarches confirment que les Etats-Unis préparent «l'invasion» du Venezuela, ont rapporté des médias locaux. Le transfert de militaires américains à Porto Rico et en Colombie fait partie des préparatifs des Etats-Unis pour l'invasion du Venezuela, a indiqué Nikolaï Patrouchev, dans un entretien accordé à un journal russe repris par l'agence Sputnik. «Faisant montre de sarcasme et d'arrogance envers le peuple vénézuélien, les Etats-Unis préparent l'invasion militaire d'un état indépendant. Le transfert des forces d'opérations spéciales américaines à Porto Rico, le débarquement d'unités militaires des Etats-Unis en Colombie et d'autres faits indiquent sans ambiguïté que le Pentagone renforce son groupe armé dans la région afin de l'utiliser dans une opération visant à écarter du pouvoir le président en exercice légalement élu, Nicolas Maduro», a ajouté M.Patrouchev. Dans ce contexte, le Brésil a écarté mardi l'utilisation de son territoire par les Etats-Unis pour «intervenir» au Venezuela. Le vice-président brésilien, Hamilton Mourao, cité par la chaîne de télévision Globo News, a affirmé que «les autorités brésiliennes n'ont pas l'intention de mettre leur territoire à la disposition des militaires américains pour mener une éventuelle opération contre le gouvernement vénézuélien». Antonio Hamilton Mourao, a ajouté que «le gouvernement fera tout pour que la crise vénézuélienne soit réglée par des moyens pacifiques et diplomatiques». Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a vigoureusement critiqué lundi les autorités américaines, dans une interview sur la chaîne américaine ABC, en leur reprochant de vouloir plonger coûte que coûte le Venezuela dans une crise, afin de justifier une crise militaire. Il a qualifié l'administration de Donald Trump de «gouvernement extrémiste du Ku Klux Klan», estimant que les Etats-Unis voulaient «le pétrole du Venezuela», et étaient «prêts à aller en guerre pour ce pétrole». S'exprimant sur la réunion du Groupe de Lima tenue lundi à Bogota et à laquelle ont pris part le vice-président américain Mike Pence et l'opposant vénézuélien Juan Guaido, Nicolas Maduro a dénoncé une initiative faisant «partie de cette politique qui tente d'établir un gouvernement parallèle au Venezuela». Interrogé sur la possibilité d'autoriser l'opposant Guaido à revenir au Venezuela, le chef de l'Etat du Venezuela a souligné que ce dernier devait respecter les lois, avant de poursuivre: «Il peut partir et revenir et il aura affaire à la justice parce que la justice lui a interdit de quitter le pays. La Force nationale de sécurité publique brésilienne a élargi le cordon de sécurité dans la zone frontalière avec le Venezuela afin d'atténuer les tensions résultant des récents affrontements, a rapporté l'agence de presse russe Sputnik. Le président bolivien Evo Morales a demandé récemment aux pays du Groupe de Lima, réunis en Colombie, de privilégier la voie du «dialogue» pour trouver une issue à la crise au Venezuela. La crise politique au Venezuela s'est aggravée quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation à Caracas. Le président élu Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de «pantin» des Etats-Unis, dénonçant «l'usurpation de la fonction présidentielle» par l'opposant. La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certaines nations européennes d'»ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».