L'heure est venue pour nous, femmes Avocates, journalistes, femmes politiques, artistes, femmes au foyer ou étudiantes, elles étaient toutes au rendez-vous de la «dignité».. Les femmes se rassemblent et se ressemblent, puisque leur discours est unanime. Armées de drapeaux et de leurs beaux sourires, les femmes ont envahi les rues de la capitale. Depuis que le vent des manifestations a frappé, des milliers de femmes algériennes ont répondu à l'appel. Elles étaient et elles seront présentes aux premiers rangs avec les manifestants... Belles et rebelles. Avocates, journalistes, femmes politiques, artistes, femmes au foyer ou étudiantes, elles étaient toutes au rendez-vous de la «dignité».. Elles ont montré leur maturité et leurs engagements politiques. Elle ont, aussi, démontré au monde entier, qu'elles sont dignes descendantes de Hassiba Ben Bouali, Djamila Bouhired et les autres braves femmes anonymes... Elles ont criés haut et fort, revendiquant une République démocratique et libre. L'histoire se répète. Elle nous montre l'important rôle que joue la femme dans les mouvements de protestation. «L'Algérienne est combattante de nature, dans ses veines coule le sang de la liberté et de la dignité...», indique une enseignante de sciences politiques, sortie avant-hier, se joindre aux manifestants... Cette brave enseignante, encadrait les étudiants afin d'éviter des dépassements ou débordements. Elle ajoute, «la femme algérienne a marqué l'histoire. Elle a laissé son empreinte dans la guerre d'indépendance et ne cesse de jouer son rôle de leader. Nous sommes là pour briser les tabous, notamment celui de la peur». Leurs présence et implication est plus que symbolique puisqu'elles présentent, tout simplement «la vie»! Depuis le vendredi, 22, leur nombre ne cesse d'augmenter. Parmi les manifestantes, on compte des femmes enceintes, des dames d'un certain âge, des mamans et des adolescentes. «Nous voulons que ce système comprenne, que nous sommes sortis pacifiquement, que nous voulons un changement et une vie digne. Stop à ce régime qui vole les rêves de nos enfants», a crié sa colère une vieille dame. Les femmes se rassemblent et se ressemblent, puisque leur discours est unanime. Elles veulent toutes le changement. Neila, 20 ans, jeune étudiante en droit, est sortie manifester avec ses camarades de classe. Elle nous raconte qu'elles ont marché côte à côte avec les autres étudiants, afin d'exprimer leur ras-le-bol. De protester et d'exprimer leurs opinions pacifiquement. «Nous sommes l'avenir de l'Algérie et nous sommes conscientes de notre rôle dans la construction d'une nation démocratique», souligne la jeune rebelle. Dans ce même contexte, les avocates de leur côté, ont scandé fort qu'il est du droit du citoyen algérien d'exprimer son opinion, sans qu'il fasse l'objet d'une quelconque forme de pression ou de répression. Alger la Blanche, est rebelle aujourd'hui, à son image s'est forgé le tempérament de guerrières des femmes algéroises... elles donnent déjà l'exemple en prenant la voie de la liberté qu'elles chanteront le 8 mars, à tue-tête, comme pour souhaiter la bienvenue à un printemps si longtemps refoulé. Elles pèsent lourd. Désormais, le prochain 8 mars ne sera plus une journée folklorique vide de son sens. Ce prochain 8 mars est une promesse, longtemps attendue.. Il sera une journée pour que les femmes s'expriment dignement et revendiquent leurs droit bafouillés... Le collectif femmes libres et indépendantes de Béjaïa a appelé à une marche le 8 mars prochain. Dans un communiqué posté sur leur page facebook, elles appellent les femmes algériennes à se mobiliser et se joindre aux mouvements de protestations. «L'heure est venue pour nous, femmes opprimées, de nous organiser et de rejoindre les rangs de la mobilisation populaire pour répandre notre cri de colère face à l'infamie que nous vivons et qui ne cesse de croître», a indiqué le collectif. Dans leur message, elles appellent les militantes à rester sur les traces des braves femmes qui ont marqué le mouvement féministe, pour faire de la journée du 8 mars une journée de lutte, «non pas une journée folklorique comme à l'accoutumée. Réinvestissons le terrain et revendiquons nos droits!»... La révolution est au féminin...