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Hommage au chantre de l'exil et des fables
13E ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE SLIMANE AZEM
Publié dans L'Expression le 26 - 01 - 2006

Ce rossignol de la chanson kabyle est né à Agouni-Gueghrane au pied du majestueux Djurdjura.
Issu d'une famille pauvre et nombreuse, le jeune berger qu'il était ne pouvait se réconforter que dans les poèmes de Si Muhand U M'hend, un poète errant, qui aura, d'ailleurs, une grande influence sur la poésie de Slimane Azem.
Dès son jeune âge, durant ses quatre années de scolarité, les seules d'ailleurs, l'enfant affiche déjà un penchant pour la poésie de Jean de la Fontaine, le fabuliste de grand talent.
Donc, la poésie avait envahi ce coeur fragile très tôt, emporté ses pensées laissant une âme toute neuve et hypersensible. Ses études primaires ne dureront que quatre ans mais ô combien fécondes pour cet enfant qu'est Slimane Azem!
D'ailleurs, on constatera après, cette énorme influence, attrait de Jean de la Fontaine sur sa poésie en recourant constamment aux animaux pour décrire la ruse, la vanité, la lâcheté des uns et la loyauté, le courage...d'autres braves hommes ce qui a fait de lui un poète non seulement universel mais hors temps.
Comme cette chanson «Afegh ayajarad tamuthiw», en symbolisant et en comparant le colonialisme aux criquets qui ravagent, qui endommagent tout sur leur passage. Une chanson qui lui a causé des démêlés avec les autorités françaises et des convocations policières lors de sa sortie vers l'année 1958 en la pressant de fournir, des explications et autres motifs l'ayant motivé à produire ce chef-d'oeuvre et pourquoi en cette période du pleine guerre de Libération ou comme cette autre frasque « Taquesit bemquerquour », allusion faite à un responsable de l'époque qui l'avait matraqué d'une censure incessante et harassante.
Cela ne peut que renseigner sur une métaphore omniprésente dans les textes du troubadour avec un lyrisme exalté et qui ne veut pas l'admettre (notamment ses détracteurs de toujours) par ignorance ou par arrogance, il faut reconnaître tout simplement qu'elle saute aux yeux.
Ce qu'on constate aussi et qu'on admire, c'est cette rime parfaite entre un vers et un autre, car le poète Slimane Azem ne tolère aucune lacune quelle que soit sa nature, même acceptable dans les règles de la poésie, sans causer par-là des dommages dans le sens et il n'est pas de ceux qui portent la rime sur le sens ou vice-versa. De là, on ressent comme un ascendant réel de Si Muhand U M'hend, le père spirituel et légendaire de la poésie kabyle.
Mais ce qu'il a aussi de particulier est cette capacité de faire briser ces coeurs de pierre qui l'ont constamment censuré et contrait à l'exil qui durera longtemps, même après sa mort.
Sûrement ces mots sont d'une beauté magique, sa poésie est innée, donc pas de place pour l'artificiel. Tout est dit naturellement avec une simplicité qui étonnera plus d'un et qui est la poésie tout simplement. Parce que la poésie, le chant expriment les sensations, les émotions et ils ne peuvent qu'ébahir l'homme, le subjuguer et parce qu'aussi les deux (poésie-chant) riment parfaitement, alors ne peut-on pas dire que Da Slimane est un poète de l'incendie?
Un incendie qui peut faire fondre même les pierres, comme une tornade qui saccage tout sur son passage mais en faisant instaurer un nouvel ordre.
L'hypersensibilité de l'artiste donne des ailes à son imagination déjà excitée. Avec une maîtrise inouïe de la parole, un don inné, Da Slimane a su surtout nous transmettre les sensations, les déchirements, les misères, les rires de toute une génération, d'une époque. Ses textes poétiques véhiculent toute une culture d'une époque frappée par une malédiction de l'exil.
Lui qui abhorre ces nouvelles moeurs (ni principe ni dignité) plutôt c'est l'acharnement vers les gains quelles que soient les méthodes, qu'en aurait-il dit donc ce poète qui n'a pas cessé de maudire cette époque s'il était revenu parmi nous?
Un poète juste s'est éteint injustement dans l'indifférence totale de la part des autorités algériennes, un certain 28 janvier 1983.
Mais une chose est sûre, même dans son lit d'agonie, ses cauchemars ne cessaient de réclamer le Justice, la Liberté et le respect de l'être humain.
Décidément, c'est une beauté qu'il faut soustraire des regards des loups, une pureté qui heurte les esprits méchants.
Repose en paix Da Slimane!


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