Au moins cinq soldats maliens ont été tués dimanche dans une attaque contre un check-point à Mondoro, une localité du centre déjà visée en septembre et le mois dernier par les terroristes, a-t-on appris, hier, de source militaire et locale.»Au moins cinq militaires ont été tués dimanche à Mondoro, les assaillants ont aussi subi des pertes», a déclaré, sans plus de précision, un officier à Mopti, chef lieu de la région. Les assaillants ont «attaqué un check-point avant de le détruire» et ont «utilisé des lance-roquettes pour tirer sur les véhicules de l'armée», a indiqué un élu local. «Les échanges de tirs ont duré environ une heure» puis «l'aviation malienne est venue pour bombarder les positions terroristes. Je ne connais pas leur nombre mais il y a eu des victimes», a-t-il ajouté. Une association locale s'est inquiétée, hier, d'un possible départ des militaires de Mondoro, où un soldat avait été tué et trois blessés le 14 février. Le camp de Mondoro, ainsi que celui de Boulkessi, proches de la frontière avec le Burkina, avaient déjà été frappés en septembre par une double attaque terroriste durant laquelle 40 soldats avaient été tués. «Selon des informations, des militaires menacent de quitter Mondoro après l'attaque. S'ils mettent à exécution cette décision, les terroristes vont prendre le contrôle non seulement de Mondoro, mais de tout le cercle de Douentza», a déclaré Oumar Ongoïba, responsable de l'Association pour le développement de Mondoro (ADM). L'attaque de septembre contre Mondoro et Boulkessi, l'un des plus graves revers de l'armée malienne, a été revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.