L'heureux dénouement n'est contre toute attente pas pour demain pour le MC Oran. Le conflit opposant la direction du club à son ex-entraîneur, Jean Michel Cavalli, risque de s'inscrire dans la durée, celui-ci n'a pas tout dit en s'en remettant à l'instance internationale de football, la Fifa. Idem pour le MCO qui compte se défendre bec et ongles . La réponse est venue du directeur administratif du club, Aboubakr Belhadj, ayant estimé que « le dû revendiqué par Cavalli ne dépasse pas la modique somme de 4 millions de dinars, représentant deux mois de salaires ». Là, tout va bien, puisque le club est dans la capacité de régler ce contentieux financier. Or, le situation s'est corsée lorsque l'ex-entraîneur est, après avoir été limogé, allé loin. Ce dernier a « dans un courrier électronique qu'il a expédié aux responsables du club, revendiqué qu'il soit payé en devises ». « La demande de Cavalli est en transgression totale avec la réglementation et la loi algérienne régissant l'emploi de la main-d'œuvre des étrangers », a déclaré le responsable oranais. D'autant plus, a-t-on ajouté, que « l'ancienne direction guidée par Belhadj a réglé ce conflit en ayant injecté deux chèque de 150 millions de centimes chacun dans le compte de Cavalli ». Autrement dit, Cavalli doit encaisser deux chèques seulement. Or, ce dernier, en se remettant à la Fifa, a revendiqué le règlement, en brut, de mensualités représentant une somme égale à 4 mois. La direction du MCO estime que cette « demande est inconcevable ». De ce fait, le Mouloudia répondra à la hauteur de « l'événement » à la correspondance de la FIFA de sorte à ce que la direction aura gain de cause. Tous les atouts détenus par le club phare de l'ouest plaident, selon elle, pour cette évidence. La direction du club explique de plus que « Cavalli a occupé le poste d'entraineur-adjoint ». Le conflit Cavalli – MCO constitue un véritable front de bataille ayant fini par être pris en charge par l'instance internationale de football, la FIFA. Cette dernière a jugé utile d'avertir le club en lui expédiant un courrier expéditif le sommant de régler la situation financière de son ex-entraîneur à tel point que les responsables du club ne savent plus à quel saint se vouer. Ce courrier est constitué d'une correspondance explicite sommant le club de prendre en compte la doléance de Cavalli. Celui-ci, ayant recouru à cette instance internationale, revendique sa régularisation après la plainte qu'il a déposée et dans laquelle il a été droit dans sa réclamation en obligeant la formation du Club d'El Hamri de lui verser une coquette somme de 10 millions de dinars. Cette somme, jugée de colossale, est tout simplement à payer. Faute de quoi, le club encourt des sanctions gravissimes. Dans la zizanie née des suites de cette correspondance, les responsables du club se retrouvent, du coup, confus dans les démarches à entreprendre, d'autant plus que le club souffre de sérieux problèmes financiers. L'ancien international algérien, Chérif El Ouezzani, ne souffle plus le chaud et le froid en restant, lui aussi, figé, mais pas glacial devant cette situation. Tombé sur le bec, il vise droit en accusant son prédécesseur, l'ex-président du club, Ahmed Belhadj, dit « Baba ». Dans sa sortie, CEO se dit victime d'une gestion ne lui appartenant pas, dont il n'est en aucun responsable. « L'actuelle direction oranaise est en train de faire les frais des erreurs de celle précédente », a-t-il d'ailleurs souligné. Auparavant, Cavalli est monté au créneau expliquant : « Je me vois dans l'obligation de répondre aux déclarations des dirigeants, qui affirment que le club est à jour en matière de paiement avec moi, ajoutant être en possession de papiers parvenant de l'ancien président, Baba, pour le prouver. » « Je me demande qui est le menteur ? Baba ou les actuels dirigeants ? », s'est-il interrogé, en expliquant que « les supporters sachent que je n'ai perçu que deux mois de salaire et que j'ai en ma possession une prolongation de contrat d'un an dans le cas où l'équipe arrive à se maintenir en Ligue 1. Chose que nous avons réalisée à l'issue de l'exercice écoulé ». Sur sa lancée, il a affirmé : « Je tiens à préciser que je n'ai jamais démissionné. Les responsables du club m'avaient fixé un rendez-vous à Alger alors que j'entraîne à Oran! Et on m'avait envoyé une personne étrangère au club, avec laquelle je n'ai pas voulu discuter. » « Entre-temps, au stade Zabana, on me remplace par un autre entraîneur. J'ai saisi le directeur général de la FAF par courrier, dans lequel j'avais expliqué la situation et décidé, ensuite, avec mon avocat de déposer une requête au niveau de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) pour faire valoir mes droits. Je laisse le soin, donc, à cette dernière de trancher. A partir de là, tout sera clair », a-t-il clos.