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Le premier romancier kabylophone
Belaïd Aït Ali est décédé en mai 1950
Publié dans L'Expression le 31 - 05 - 2020

Cette piste a été entretenue pendant des années, pour des raisons multiples, et certains continuent à avancer cette information. Pourtant, le premier écrivain ayant signé un roman en langue amazighe n'est autre que Belaïd Aït Ali. Rachid Alliche, de son côté est l'auteur du deuxième roman en tamazight ainsi que d'un autre Faffa et Asfel.
Le véritable précurseur donc du roman amazigh est bel et bien Belaiïd Aït Ali et son roman s'intitule Lwali n wedrar ou Le saint homme de la montagne. Ce roman a été écrit il y a plusieurs décennies, dans les années quarante. Et tout récemment, il a même été traduit en langue arabe par l'universitaire-chercheur Boudjemaâ Aziri qui occupe en outre le poste de cadre au niveau du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA). Cette version du livre existe en deux langues, amazighe et arabe, dans un seul volume publié par les éditions El-Amel de Tizi Ouzou.
Le défi d'un jeune écrivain
Belaïd Aït Ali est également l'auteur de plusieurs autres oeuvres littéraires et autres écrits publiés dans un seul volume intitulé: Les cahiers de Belaïd ou la Kabylie d'antan, qui a fait fort heureusement l'objet de nombreuses éditions et rééditions. Le vrai nom de Belaïd Aït Ali est Izarar Belaïd. Il naquit le 25 novembre 1909 à Tissemsilt, ex-Vialar où sa mère exerçait le métier d'institutrice.
La langue française, il l'apprit par l'intermédiaire de sa mère Dahbia Aït Salah qui l'enseignait. Il vécut dans plusieurs régions du pays après avoir grandi dans son village d'origine, Azrou Oukellal, près de Ain El Hammam où il est retourné dès l'âge de six ans. Le fait que quand il décida d'entamer son parcours d'écrivain, il opta pour sa langue maternelle le tamazight (variante kabyle), malgré qu'il maîtrisait la langue française, reste un mystère d'autant plus qu'à l'époque, ce chantier était presque totalement vierge si l'on exclut la poésie qui avait déjà parcouru un petit chemin. Mais les genres nouvelle et roman étaient complètement inexploités avant que Belaïd Aït Ali ne fasse le premier pas. Un pas très osé à l'époque. Un véritable défi! Grâce à Belaïd Aït Ali donc, le roman et la nouvelle en langue amazighe voient le jour. Belaïd Aït Ali est de ce fait le précurseur du roman amazigh.
Victime d'exclusion
En plus de son oeuvre phare, à savoir le roman Lwali n wedrar, Belaïd Aït Ali est aussi l'auteur de nombreux autres textes touchant à divers genres littéraires dont le conte et la nouvelle. Parmi les contes et autres fables qu'il a écrits, on peut citer: L'ogre, Le caillou qui parle, Le hérisson et le chacal, Le riche et le pauvre, La vache des orphelins, Le meilleur et le pire, etc. Belaïd Aït Ali est aussi l'auteur de nouvelles, également en langue amazighe, Une tasse de café, Au temps où les bêtes parlaient, Grand-père, etc. sans oublier bien sûr les Isefra où les poèmes, genre incontournable en Kabylie. Belaïd Aït Ali a été pendant des décennies une victime collatérale de l'exclusion qui avait frappé la langue et la culture amazighes. Il est resté de ce fait méconnu pendant plus d'un demi-siècle. Mais depuis que la langue amazighe a été introduite dans le système éducatif et avec sa constitutionnalisation, Belaïd Aït Ali est définitivement sorti de l'ombre et aujourd'hui, tout le monde, ou presque, sait que Belaïd Aït Ali est le premier romancier kabyle. Et que Rachid Alliche est l'un de ses dignes héritiers tout comme Amar Mezdad, Aomar Oulamara, Brahim Tazaghart, Ahmed Nekkar et la liste des romanciers qui écrivent en tamazight est désormais très longue aujourd'hui.


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