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Le journaliste et le politique
MOKHTAR BOUROUINA, MAIRE DE SIDI M'HAMED
Publié dans L'Expression le 22 - 03 - 2006

Du journal El Wihda à El Ahrar, l'homme a fait du chemin.
Mokhtar Bourouina, 42 ans, est maire de Sidi M'hamed (Alger). Avant, il était journaliste. Il a connu donc les moments de phobie face à la page blanche. Il a, en même temps, vécu la passion et le stress qui animent les gens de la plume au moment de l'enfantement de l'article lu, le lendemain, par des milliers de gens, qui l'ont apprécié ou simplement négligé. Mais la relation qui vous lie à l'écriture ne vous quitte plus. Elle est éternelle. Car quoi qu'on fasse, on est marqué à vie. «C'est une malédiction», disait feu Rachid Mimouni. Il se peut aussi qu'elle soit un don du ciel.
L'actuel maire de Sidi M'hamed est issu de la corporation. Militant du FLN, depuis l'épopée de l'Unja, où il a fait ses premiers pas. Il ne sait plus s'il est venu à la presse avant ou après l'Unja. Il a commencé enfin à écrire très tôt, à l'âge de 16 ans, dit-il. Il en garde encore des séquelles. Le chemin de la politique s'est tracé de façon naturelle. Lorsqu'on milite à l'Unja on fait nécessairement de la politique. Mais le commencement n'a pu avoir lieu qu'avec l'organisation du Festival international de la jeunesse qui s'est tenu, il y a quelques années, à Alger. Le président Bouteflika fraîchement élu à la tête de l'Etat - début du premier mandat - avait besoin d'une tribune pour marquer son empreinte et mettre en marche la politique pour laquelle il a été élu. Cela figure parmi les priorités puisque le retour de l'Algérie dans l'arène internationale est également un élément moteur de son trinôme : paix, prestige et relance économique.
Bourouina est choisi par Bélaïd pour le poste de communication dans la commission chargée des préparatifs du festival. On se souvient de Maghda Roumi, Cheb Bilal, des feux d'artifice, du Lac des cygnes et tutti quanti au campus de Bab Ezzouar. Il faut rappeler que l'Etat n'a pas lésiné sur les moyens... Alger est devenue le centre du monde pendant le festival.
Le FLN, partie prenante alors autour du candidat de consensus qui est devenu président, a les coudées franches pour reconquérir le terrain perdu. Il cherche des noms de tête de liste pour les élections locales de 2002. Il rafle la mise dans la majorité des APC du pays. C'est le grand retour.
Bourouina se retrouve à la tête de Sidi M'hamed, qui s'étend de la Place Maurétania jusqu'à Belcourt. Avec Alger-Centre, gérée par Zitouni du RND, elle représente le coeur palpitant du Grand Alger. La mission semble relever de l'impossible, surtout lorsqu'on n'a pas eu à gérer des agglomérations de cette ampleur.
L'APC est en sus pluraliste. Elle est constituée d'élus du MSP, du FFS, d'El Islah, du FNA et du FLN qui dispose de la majorité.
Le code communal est obsolète. Personne ne sait où commencent et où finissent les prérogatives de chacun. Il est vrai que le maire est élu par le peuple; il est vrai aussi qu'il est le premier magistrat dans sa commune, qu'il est le chef de police, qu'il représente l'autorité. Mais il n'y a rien de cela dans les faits. Le wali d'Alger représente la tutelle. Viennent ensuite le wali délégué puis le maire élu.
A l'absence de prérogatives viennent s'ajouter les innombrables pressions de toutes sortes, du simple citoyen à l'autorité. Dès lors se pose la question : que peut bien faire un journaliste dans ce magma? Bourouina répond simplement: «L'expérience dans le journalisme m'a beaucoup appris. Lorsqu'on est journaliste, on sait écouter et observer. Cela représente une qualité. On a aussi la capacité de synthétiser et de réagir à l'événement. Dans la presse, on agit vite parce qu'on est en permanence pressé par le temps. Dans l'administration, le rythme est plus lent. Les éléments de l'engrenage s'articulent plus lentement». La bureaucratie nécessite aussi un apprentissage.
La force du journaliste gestionnaire réside dans la communication. Il sait communiquer avec les autres où qu'ils soient. Bourouina a dû exploiter ce filon-là. «Lorsque je marche aujourd'hui dans la rue, je garde la tête haute parce que j'ai toujours gardé les portes de l'APC ouvertes au public. Les citoyens savent être reconnaissants envers ceux qui les écoutent. Parfois, il suffit de les écouter pour résoudre des problèmes insurmontables; il y aussi le côté social car lorsque vous intervenez pour alléger leurs souffrances, ils n'oublient jamais votre action. Il faut être modeste avec les gens. Ils n'aiment pas l'arrogance, ni le mépris, ni la hogra. Les gens ont voté pour vous. Vous êtes là pour répondre à leurs préoccupations de tous les jours. Mais lorsque vous vous installez dans votre tour d'ivoire, ils se lasseront très vite de vos discours.»


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