Tout citoyen désirant dorénavant se lancer dans un projet de start-up, n'aura plus à se déplacer vers une quelconque administration pour retirer les imprimés, autrefois nécessaires. Ceux-ci seront, selon Yacine El Mahdi Walid, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-up, disponibles en ligne sur le site que la tutelle compte lancer le 15 octobre prochain. C'est ce qu'il a révélé, lors de son passage hier, dans l'émission, «L'invité de la Matinale» de la Chaîne 2 de la Radio nationale. Poursuivant, le plus jeune ministre du gouvernement Djerad, a affirmé que ladite plate-forme numérique «vise à lutter contre la bureaucratie». Plus explicite, il dira que «toutes les procédures et transactions administratives se dérouleront via ladite plate-forme, et seront facilitées». Cela, avant d'«inviter les jeunes innovants à utiliser ce moyen technologique ouvert pour toute personne intéressée». Une démarche qui s'ajoute au lot des efforts engagés par l'Etat pour asseoir les jalons d'un écosystème favorable à l'émergence des start-up dans le pays. Il y a lieu de noter dans ce sens, que le projet de loi de finances 2021 devrait contenir des mesures favorables aux start-up. Le président avait, pour rappel, demandé, lors du Conseil des ministres, réuni dimanche dernier, à ce que des exonérations fiscales allant jusqu'à cinq ans soient instituées en faveur des start-up. Cette mesure, selon Yacine El Mahdi Walid, «affirme la grande détermination des autorités publiques à soutenir les start-up». S'agissant du fond national dédié aux start-up fraîchement lancées, le ministre a déclaré que ce dernier dépend d'un mécanisme de financement basé sur les investissements et non sur les différents mécanismes de financement traditionnels basés sur des prêts. Cela avant de souligner que «le mode de financement en capital, (capital risque) comprend la prise de risque». «Une démarche très importante» a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il n'est pas possible d'imaginer une entreprise naissante sans parler de risque en capital». La mise en place de ce mécanisme de financement est, faut-il le noter nécessaire pour aider les jeunes entreprises algériennes du numérique à trouver des fonds d'amorcage qui puissent prendre en charge le risque financier, puisque, selon le témoignage des startupeurs, la recherche de fonds destinés à leur accompagnement demeure le premier défi auquel font face les porteurs de projets. Le ministre délégué, a également ajouté, à la même occasion, que «la tutelle vise à établir des start-up pionnières capables de commercialiser leurs produits dans les quatre coins du monde». Cela avant de préciser dans ce sens que «la tutelle mettra à la disposition des jeunes porteurs de projets les même mécanismes de financement offerts par les pays développés, pour leur permettre de réaliser des projets innovants dans le pays». Dans le même ordre d'idées, Yacine El Mahdi Walid, a insisté sur le fait que la start-up doit, en contrepartie, avoir un taux de croissance élevé par rapport aux petites entreprises, et qu'elle doit se lancer dans des idées innovantes».