Ils étaient plus de 100 cadres à prendre part à cette journée. «A la veille du lancement du plan quinquennal 2005-2009, le parc national du logement était à la date du 31/12/2004 de 5909.799 unités dont 850.000 logements dépassent 50 années d'âge», soulignait Mlle Youcef-Khodja Ouerdia sous-directrice du suivi des programmes d'habitat urbain à la journée professionnelle organisée à l'hôtel Zéphyr en marge de la Foire internationale du bâtiment qui se tient actuellement à la grande surface du Lac à Béjaïa et qui se poursuivra jusqu'au 6 avril , manifestation organisée par la société RH International Communication. Ils étaient plus de 100 cadres à prendre part à cette journée. Dans son intervention, Mlle Youcef Khodja fera un rappel rapide de l'état des lieux au lendemain de notre indépendance. «Depuis son indépendance, l'Algérie a enregistré la réalisation de 3845.000 logements de 1999 à 2004. Il a été ainsi réceptionné un total de 810.317 logements, soit une moyenne annuelle de livraison de 135.000 à la fin de 2004...» Répondant à une question relative à l'assiette foncière: «Les estimations effectuées par le secteur, devait-elle répondre, font ressortir des disponibilités foncières de l'ordre de 94.000.» S'agissant des différentes franges de la population, elle enchaînera: «Le programme de 1 million se compose comme suit: 120.000 logts sociaux locatifs, 215.000 sociaux participatifs, 80.000 en location-vente, 275.000 ruraux et enfin 320.000 en promotion immobilière libre et l'autoconstruction». «Le logement social locatif est destiné au profit des ménages ne disposant que d'un faible revenu (soit inférieur à 12.000 DA/mois) ce type de logement est financé entièrement sur les ressources du budget de l'Etat qui en assure la réalisation et l'exploitation par le biais des Opgi.» S'agissant du logement social participatif, cette formule est destinée à l'accession à la propriété et repose sur le principe d'aide, de manière à rendre solvable la demande émanant de ménages éligibles et qui viendrait de leur apport personnel et éventuellement d'un crédit personnel ou bancaire,... qui consiste en l'octroi d'une aide frontale de 400.000 à 500.000 DA et d'un abattement de l'ordre de 80% sur le prix de cession de l'assiette destinée à la réalisation de ce type de programme. Intervenant à son tour M.Mohamed Rial, sous-directeur au ministère de l'Habitat, traitera du thème relatif à l'urbanisme-réhabilitation, la construction neuve parlant du passage rapide d'une économie à dominante rurale à une économie urbaine. L'orateur dira que ce passage «a introduit de véritables ruptures dans le domaine de l'occupation du territoire puisque le taux d'urbanisation est passé de 31,9% en 1967 à 40% en 1977, à 58,3% lors du dernier Rgph de 1998 et aux environs de 65% actuellement». Par ailleurs, la situation complexe du terrain impose l'implication des différents acteurs comme partenaires incontournables pour mener à bien ce processus de manière intégrée. Les solutions, dira-t-il, résident dans la restructuration urbaine, la requalification des grands ensembles, la réhabilitation des centres coloniaux, la restauration des anciens centres historiques. L'intervention concerne les tissus urbains à caractère historique tels les médinas, les casbahs, et les ksour. L'objectif, devait-il rappeler, est de restaurer les conditions d'habitabilité des constructions et consiste en particulier en la préservation du patrimoine culturel et immobilier. La résorption de l'habitat précaire: l'intervention concernant l'éradication des constructions précaires est la reformulation et la requalification de l'espace ainsi récupéré. L'aménagement des lotissements résidentiels: confier la gestion urbaine de nos villes à des organismes spécialisés dotés de moyens professionnels de qualité en concert avec les collectivités locales (Agences urbaines).