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El Anka, le maître des «Chouyoukh»
Il nous a quittes le 23 novembre 1978
Publié dans L'Expression le 25 - 11 - 2020

S'il y a bien un artiste qui mérite le qualifcatif de maître de tous les Chouyoukh, c'est bel et bien El Hadj Mhamed El Anka. El Anka est surnommé le Cardinal du chaâbi. Toutes les grandes figures du style chaâbi reconnaissent qu'El Anka a été leur maitre, leur modèle et l'exemple qu'ils ont suivi assidument durant toute leur carrière. C'est le cas même des grands artistes qui se sont éloignés beaucoup du style puriste qu'a imprimé El Anka au chaâbi.
El Anka a été donc le maître direct ou indirect des Cheikh El Hasnaoui, Boudjemaâ El Ankis, Amar Ezzahi, Matoub Lounès, El Hachemi Guerrouabi, Abdelkader Chaou, Kamel Bourdib, Mahdi Tamache et la liste est très longue. El Anka nous a quittés le 23 novembre 1978, mais il reste le pilier incontournable et incontestable du chaâbi. Certes, les artistes que nous venons de citer, venus après lui, ont réussi à briller de mille feux dans le même genre, mais l'empreinte conférée par El Anka au style chaâbi reste la plus illustre et personne d'autre que lui n'a réussi à aller aussi profondément et avec autant de talent et de maîtrise dans cet art extrêmement difficile et réservé exclusivement aux meilleures voix et aux meilleurs interprètes. El Hadj Mhamed El Anka a été et reste une grande école, une sorte de véritable ENA pour l'ensemble des artistes du chaâbi.
Révolution chaâbie
El Anka n'est pas seulement le fondateur de ce genre musical qui a permis de populariser et de propulser le style arabo-andalou très rigoureux, voire rigide. El Anka révolutionna ce dernier. Il avait à peine 19 ans quand il prit, avec fougue, le relai de cheikh Nador. Il n'hésita pas d'emblée à donner le ton en transgressant résolument les règles établies et intouchables et qui régissaient le style musical arabo-andalou. Fermant l'oeil sur les foudres que lui assénaient les partisans de la rigueur, El Anka poursuivit son bonhomme de chemin avec conviction et succès. Il est propulsé très vite au-devant de la scène dès l'enregistrement de son premier produit artistique.
Parmi les innovations apportées par El Anka, il y a eu l'introduction de nombreux instruments qui n'avaient pas droit de cité auparavant à l'instar de la percussion, du banjo mais aussi et surtout du piano.
Le mandole et le séisme
Cet enrichissement a vite apporté des résultats probants auprès des mélomanes. Mais c'est avec l'introduction du mandole retravaillé et remodelé que la chaâbi fondé par El Anka provoqua un véritable séisme dans ce genre. Doté d'un flair artistique unique, El Anka s'appuya sur le génie de Mustapha Skandrani, le pianiste, lequel devint son chef d'orchestre. Le génie d'El Anka résida d'abord et avant tout dans le fait qu'il n'avait pas hésité une seule seconde à faire confiance à son intuition de grand artiste qui lui soufflait qu'il était nécessaire et temps de rompre avec la rigidité, voire la monotonie qui commençait à planer sur le style sui était le sien. Il avait pris les devants en ayant senti le besoin des mélomanes d'aller vers quelque chose de nouveau, de plus frais, de plus beau, tout simplement. Certes, en art, la notion de beau est très relative, mais dans le cas d'El Anka, son apport est indéniable et fait l'unanimité. El Anka a influencé tous les chanteurs ayant suivi la voie du style chaâbi, non seulement arabophone, mais kabylophone puisque l'un de ses plus grands fans et imitateur dans un certain sens n'est autre que le géant Matoub Lounès. Ce dernier lui a même rendu hommage en le citant, nommément dans sa chanson «Anda-ts taâzibt», édité dans son album «Au nom de tous les miens», en 1997. Quand on a un fan et un admirateur de la trempe de Matoub Lounès, on peut deviner aisément l'immensité du génie artistique d'El Hadj Mhamed El Anka, l'artiste de Taguersift, qui a tété le chaâbi à la casbah d'Alger.


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