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Otage de la médiocrité rampante
L'administration algérienne face au défi de la décentralisation
Publié dans L'Expression le 26 - 11 - 2020

La réunion qui a rassemblé le Premier ministre Abdelaziz Djerad et les walis dernièrement montre on ne peut mieux que la notion de l'agent public reste à définir.
C'est le constat le moins que l'on puisse dire concernant la prestation des walis quant à la crise sanitaire majeure de la pandémie de coronavirus et autres préoccupations socio-économiques qui taraudent le citoyen lambda qui vit dans des conditions des plus désastreuses à cause de l'absence des responsables de l'Administration nationale censés assurer ce rôle prépondérant et déterminant en termes de prise en charge sérieuse et concrète des problèmes relevant de la proximité et du quotidien des larges couches laborieuses et des démunis qui sont livrés à eux-mêmes.
Les directives adressées et orientées à l'intention des walis et à certains ministres par le Premier ministre Abdelaziz Djerad dénudent la réalité de l'administration publique et de ses limites drastiques quant à son adaptation avec les évolutions en matière de management et de la gestion directe des préoccupations des citoyens. Cet amer constat révèle le fossé qui existe entre les gouvernants et les gouvernés sur des questions essentielles et sensibles dont les représentants de la République et en leur qualité d'agents publics sont directement responsables.
L'approvisionnement en eau potable, la gestion et la répartition de l'électricité et la mise en place d'un réseau de transport efficient au niveau des localités limitrophes au sein de la même région sont des tâches et des actions qui incombent aux seuls walis et leurs subalternes. C'est une affaire relevant des collectivités locales par excellence, ce n'est pas une décision centrale qui devrait agir pour mettre un terme aux problèmes pendants et qui mettent le citoyen dans une situation de vulnérabilité multidimensionnelle.
Djerad a sommé les walis de sortir de leur somptueux monde et de s'impliquer réellement dans la vie des citoyens en assumant une approche de proximité à même de trouver in extremis des solutions concrètes aux préoccupations quotidiennes de la population.
Les walis semblent maintenir une logique biscornue et ravageuse, qui a été héritée de l'ancien régime, à savoir de gérer les problèmes de la population par cooptation et dédain qui, au demeurant, sont la source des mécontentements et des grognes qui se répandent ici et là.
L'administration publique doit sortir de cette vision étriquée de la réalité sociale, elle doit rompre avec la conception rentière et d'allégeance qui ont transformé le pays en des foyers de contestations sociales et d'affrontements.
Il n'est pas concevable que le problème d'approvisionnement en eau potable ou la mise en oeuvre d'un plan d'action inhérent au protocole sanitaire et la résolution des problèmes basiques des citoyens soient incombés à l'administration centrale alors qu'il y a tout un arsenal administratif au niveau décentralisé, à l'image des structures relevant des pouvoirs du wali, du chef de daïra et des présidents d'APC qui assistent immobiles sans réagir et prendre des mesures qui s'imposent pour absorber les colères, les contestations qui sont légitimes étant donné qu'il s'agit des préoccupations de base comme c'est le cas pour l'électricité, l'approvisionnement en eau potable et autres préoccupations relevant du quotidien du citoyen lambda.
Cette culture rentière fondée sur les critères de l'allégeance et l'incompétence entretenues comme règles dans la désignation des responsables au niveau local doit être bannie in extremis et mettre en place une vision en mesure de réhabiliter les normes d'une gestion administrative où les critères de la compétence et le mérite prennent le dessus.
Un agent public est avant tout un commis de l'Etat, ce commis doit rendre les comptes aux institutions et non pas à des forces opaques et centrifuges. Il est temps de rendre à l'administration ses lettres de noblesse et d'opérer une véritable rupture avec les pratiques de l'ancien régime et ses succédanés en matière de comportements qui sont à l'origine de délitement dans lequel se trouve l'administration algérienne.


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