C'est la décrue! Depuis une semaine, la situation sanitaire s'améliore de jour en jour dans le pays. Après avoir franchi la barre fatidique des 1.000 cas journaliers au début du mois de novembre, les contaminations connaissent une forte baisse. Les chiffres officiels sont même redescendus sous la barre des 800 cas. Chose que confirment les patriciens de la santé avec un nombre de consultations en diminution tout comme celui des hospitalisations. Mieux encore, même la courbe des cas graves est en déclin. Tous les indicateurs passent à l'orange! Le personnel hospitalier commence à souffler après avoir vécu l'enfer durant tout le mois dernier. On a frôlé la catastrophe avec des services d'urgence complètement débordés et des patients qui ne trouvaient plus de places pour être pris en charge. Les autorités ont alors pris des mesures rapides pour éviter l'effondrement de notre système de santé. Le couvre-feu sanitaire est passé à 20 h alors qu'il était à 23 h. Certains commerces ont été fermés, d'autres ne sont autorisés à ouvrir que jusqu'à 15 h. De plus, on a vu le retour des sanctions, notamment pour ceux qui ne portent pas de masques. Presque un mois après avoir resserré les vis, force est de constater que les choses vont beaucoup mieux. La situation semble être maîtrisée! Le gouvernement aura réussi sa mission. Pourtant, rien ne laissait croire à une stabilisation aussi rapide. Mais il faut dire que même les Algériens ont pris conscience du danger de la situation. Cette seconde vague semble avoir eu l'effet d'un électrochoc! La peur règne au sein de la population. Toutefois, c'est une peur positive puisqu'ils sont de plus en plus nombreux à appliquer plus strictement le protocole sanitaire. Il suffit de faire un tour dans les rues ou endroits publics du pays pour le remarquer. Les masques, par exemple, ont fait un retour en force. Ceux qui les portent sont devenus majoritaires alors qu'ils étaient une minorité, il y a à peine un mois. Mieux encore, ils ne le font plus pour éviter d'être sanctionnés mais pour se protéger et protéger leurs proches. Il y a encore quelques petits canards boiteux, mais ils sont devenus presque marginaux. Ce qui est de bon augure pour une sortie de crise, même sans vaccins. Car, la conscience citoyenne pourrait nous permettre de vivre avec le virus. En respectant scrupuleusement les mesures sanitaires et de distanciation sociale on pourra freiner la progression du Covid-19, tout en continuant à vivre. Ce serait la plus grande victoire de cette guerre contre cet ennemi invisible. En attendant, il faut éviter de se relâcher comme on l'a fait à la fin de la première vague. Surtout que cette diminution du nombre de cas ne signifie pas la fin de la seconde vague. On n'est qu'au début de la «descente». Le moindre faux pas pourrait être fatal, et risque de nous ramener à la case départ. Pis encore, cela pourrait mener vers une troisième vague encore plus dévastatrice que la première. La vigilance est encore de mise. On est en train de gagner une nouvelle bataille, mais pas la... guerre!