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Les aventures de Sindbad au féminin
Présentation de «Rejoins-moi au Mont Wak Wak» à Ibn Zeydoun
Publié dans L'Expression le 19 - 04 - 2021

«Rejoins-moi au mont Wak Wak» est une jolie fable qui fut déclinée sous forme théâtrale, le vendredi et samedi derniers à la salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth. Avec dans la distribution et l'écriture Adila Bendimerad et Tarik Bouarrara. Cette pièce d'environ une heure, met en scène l'affrontement, mais aussi le combat d'une femme face aux obstacles de la vie et de la nature qui vont se mettre sur son chemin. Apres la mort de son père, un grand commerçant, et refusant de se marier à son cousin Selim, notre héroïne décide de se déguiser un jour en un garçon et quitter le domicile familial: s'enfuir pour conquérir le monde, découvrir ce qui se passe ailleurs. Ce qui ne sera pas une mince affaire. Après avoir convaincu un chef de bateau de la prendre avec lui, la voilà qui se prend au jeu. Elle est poussée à devenir pirate, après avoir conquis les rudiments du commerce maritime. Notre héroïne échouera à plusieurs reprises sur des iles. Notre Sindbad fera tantôt la rencontre d'un oiseau mystérieux, tantôt d'un monstre, mais aussi d'un oracle,...différents personnages campés par Tarik Bouarrara. Ce dernier, sont mis sur son chemin, à son tour, de nombreux personnages campés par Adila Bendimerad tels un moussaillon, une vieille, une reine méchante...
Aventures trépidantes
Jamais lasse, notre héroïne arrive toujours à s'en sortir par le combat et la ruse. Un jour, fatiguée, elle regarde son reflet dans l'eau et décide de redevenir femme. Elle lâche ses cheveux et s'endort. Elle est démasquée! La voila délaissée sur cette île. Téméraire, elle s'agrippe au dos d'un oiseau et se retrouve sur une autre île. Sur celle-ci, là, elle tombe sur le prince des ténèbres, après avoir quitté aussi l'île des Singes....d'aventure en aventure notre héroïne quitte enfin cet endroit après avoir réussi à mettre K.O ce prince des ténèbres qui retrouve enfin son «humanité», voire son aspect humain. Là, la femme veut rejoindre le mont Wak Wak pour accomplir sa destinée croit -elle. L'homme lui offre son bateau revêtu d'or, mais la prévient du danger qui la guette une fois là bas. Arrivée à bon port, elle est capturée par la reine de cette île. Tentant de la rejoindre, l'homme tombe sur une vieille femme qui lui demandera de rester à ses côtés quelques mois, histoire de l'aider à cultiver la terre et puis apprendre la sagesse. Le temps aussi que la folie de la mer se calme. C'est le temps qu'il lui faudra avant de rejoindre la femme qui l'aime et éviter qu'elle ne soit tuée par cette méchante reine. Faisant appel à l'imagination du spectateur, cette pièce est rehaussée d'un récit minutieux qui explique et décrit chaque moment de la pièce. Celle-ci évolue dans un décor sobre, minimaliste au départ, constitué de plusieurs morceaux de tissus accrochés au plafond et qui viennent échouer au sol. Ces derniers vont servir parfois de paravents derrière lesquels se cacheront les acteurs, aussi sur lesquels ils vont s'agripper tantôt quand le vent de la tempête se lève et tantôt quand ils sont emportés par la furie des vagues de la mer...
Du fantastique à l'esthétique
Du décor, nous pouvons distinguer aussi cette porte au bout doré, qui se transformera en une table puis en un bateau...On n'oubliera pas cette échasse surplombée d'un accoudoir ou s'amarre le capitaine du navire, mais il y aura aussi ce somptueux costume interminable de la reine avec lequel Adila Bendimerad va s'envelopper avec assurance alors qu'elle est surélevée de plusieurs mètres du sol. Saluons l'effort de ce jeune homme qui saura avec discrétion, d'ailleurs, tirer toute cette armada d'instruments scéniques, essentiels pour l'achèvement de fabrication de chaque partie de la pièce. Un décor, faut- il le souligner, signé par la designer Feriel Issiakhem Gasmi. Pour parachever cette expression théâtrale et son impact sur le public, un musicien, à savoir Aboubekr Maâtallah, accompagne cette pièce sur scène. Assis à droite de la scène, l'artiste muni tantôt de sa guitare acoustique, d'une guitare électrique ou de tout type de percussion, il finit par souligner l'atmosphère enchanteuse qui se dégage de cette pièce. Il lui arrive même de donner la réplique aux comédiens.
Le corps et ses mouvements
Du rêve, de l'espoir, du militantisme, de la résistance, de la résilience, autant de thèmes qui sont développés dans cette pièce qui s'achève par l'idée de meilleure preuve de solidarité... L'amour! Qui donne des ailes et pousse à poursuivre sa voie à deux et à continuer à rêver...Physique est aussi cette pièce de théâtre qui a permis à ces deux acteurs de faire preuve à la fois d'ingéniosité et de générosité corporelles dans la mesure où le mouvement du corps est souvent déployé à la fois, avec force et finesse, aussi, par moments comme symbole des fluctuations des saisons et de notre existence. Tout comme le sont les éléments du cosmos qui sont souvent évoqués: la terre, le vent l'eau, l'air et le feu. De la danse, de la sensualité, du repos du guerrier, de la lutte sont ainsi convoqués à travers les différentes parties de la pièce. L'aspect esthétique est appuyé, nous le disions, grâce à une mise en scène très dynamique, un jeu d'acteurs fluide, marqué par des instants d'humour et de divertissement, le tout, décliné dans un décor qui se veut déterminant dans chaque séquence prononcée. De la magie, du fantastique, de l'aventure, du voyage, de l'audace et de l'engagement sont les quelques ingrédients qui fondent cette pièce pour un duo d'enfer. Au-delà de l'aspect ludique que l'on aura pu relever ici et là, la philosophie de la pièce n'est jamais trop loin pour nous rappeler combien la vie est importante et se battre pour la rendre meilleure l'est encore plus. Le tout dans un esprit libre et sain. Enfin, il est bon de savoir que la pièce «Rejoins-moi au Mont Wak Wak» est programmée à nouveau pour le week-end prochain.


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