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La terre ne fait plus vivre
BOUNOUH
Publié dans L'Expression le 17 - 05 - 2006

La région est belle et offre aux visiteurs, outre ses sites magnifiques, un artisanat d'une finesse quasi proverbiale.
Bounouh est un village, chef-lieu d'une commune sise à environ sept kilomètres au sud-ouest de la daïra de Boghni.
Bounouh est aussi connu pour abriter le tombeau du saint protecteur de la région, Sidi Abderahmane Boukabrine, mieux connu sous le nom d'El Djerdjari El Ghechtouli.
C'est aussi le siège de la confrérie ayant imprégné de sa pensée la Kabylie du Djurdjura avec la Rahmania.
Bounouh est une commune installée pour moitié sur la zone montagneuse avec Helouan notamment, et pour l'autre moitié sur la zone dite des Touarès ou Azaghar ; la commune est en même temps riche de potentialités et pauvre en ressources.
La région connue pour son artisanat et notamment la poterie avec son unité artisanale qui est hélas fermée depuis des lustres, est aujourd'hui, assez mal lotie.
La seule ressource en dehors de l'émigration qui fait venir quelque peu les gens, reste l'agriculture.
En effet, des hectares de terres sont chaque année emblavés alors que les moyens de culture restent traditionnels et où la modernité consiste juste à labourer avec le trisoc.
Mohend Arezki, un paysan de la région au visage buriné par le soleil et par la pluie se plaint de ce que «L'agriculture et notamment, la céréaliculture ne nourrit plus son homme!»
Ensuite, il parle de l'époque de «jadis, quand les parents allaient chez Léon pour triturer les olives. Alors il y avait de la baraka et les récoltes étaient bonnes», soupire-t-il.
Dans la commune de Bounouh aujourd'hui, on peut recenser des avancées avec ce collège implanté au chef-lieu de commune et ces écoles élémentaires ainsi que quelques centres de santé, mais, mis à part cela, il faut vite tirer le rideau, il n'y a rien à voir.
Le seul avantage comptabilisé aujourd'hui est la présence de moyens de transport qui permettent de se rendre sur Boghni pratiquement à toute heure de jour comme de nuit.
Avant, se souvient Lounès «On ne pouvait compter que sur les vieux cars Belgacem, et encore!» ; maintenant la flottille de taxis et autres fourgons aménagés est là, à proposer leurs services.
A Bounouh, ce qui reste un problème lancinant, c'est l'eau potable, la région a toujours été confrontée à ces pénuries qui deviennent une «stigmate qui marque la région», dira Slimane. La région est belle et offre aux visiteurs outre ses sites magnifiques, un artisanat d'une finesse quasi proverbiale.
La robe de Kabylie, le tapis, le burnous ou la poterie réalisés par les femmes de la région sont recherchés et se vendent relativement bien.
Mais voilà «tout cela appartient au passé et désormais ´´l'arrangeant´´, est mort», explosera un habitant de Bouzoula, un village de la commune.
Le problème des jeunes gens est aussi posé avec acuité à Bounouh.
En dehors de la débrouillardise et de quelques jeunes ayant eu la chance de trouver un emploi dans une quelconque administration à Draâ El Mizan ou à Boghni...le reste est là à user ses savates sur les pistes et ruelles des villages.
«Et pourtant, ce ne sont pas les riches qui manquent à Bounouh», dira Salah, un jeune de Tala Oullili, le lieu où est implantée la centrale hydroélectrique de la région.
L'électricité, encore un problème avec ces chutes de tension signalées quasiment à longueur d'année.
A l'instar de toutes ces communes rurales, Bounouh, a devant elle, bien des défis à relever, et sa jeunesse attend une attention particulière de l'Etat: «Puisque désormais l'exil n'est plus à la portée de tous.»


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