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Les vrais faux carnets de vaccination
Ils se monnaient entre 20.000 et 50.000 dinars
Publié dans L'Expression le 19 - 10 - 2021

Pas d'injections mais avec un carnet de vaccination! Cela peut paraître insensé mais il s'agit d'une triste réalité. Le trafic de carnet de vaccination est en train de prendre de l'ampleur en Algérie. Certains ont en même fait un commerce. Sur Internet ou au niveau de certaines «bonnes adresses», ils se monnaient entre 20 000 et 50 000 dinars. Le prix dépend du type de faux vaccin que l'on veut se voir inscrire sur ce fameux bout de carton. La faute à une demande de plus en plus importante pour ce type de «fake». Sur les réseaux sociaux, on tombe presque tous les jours sur un «appel à l'aide» afin de trouver quelqu'un qui puisse fournir ce type de service. Il s'agit, dans la majorité des cas, d'étudiants sur le point de se rendre à l'étranger, qui cherchent un vaccin reconnu de l'autre côté de la Méditerranée. D'ailleurs, les personnels mobilisés dans les centres de vaccination assurent qu'ils voient débarquer tous les jours, des jeunes qui demandent à se faire injecter le vaccin britannique. «Si à une époque, on le faisait après la signature d'une décharge, maintenant il est strictement interdit pour les moins de 50 ans», atteste un médecin. «Ce qui fait qu'ils se rabattent sur l'informel», rétorque-t-il. Parmi les clients de ce type de service d'un autre genre, on trouve aussi des commerçants qui font des aller-retour vers la Turquie ou les pays du Golfe, notamment les Emirats arabes Unis. Plus étonnant encore, même des personnes qui n'ont pas l'intention de voyager cherchent à acquérir ces faux passeports sanitaires.
Des prix qui varient selon le «service»
«Je prends mes devants au cas où je suis obligé de voyager, mais surtout si l'Algérie rend le pass sanitaire obligatoire. Je ne veux pas me faire vacciner et je sais qu'à un moment, l'étau va se resserrer sur ce trafic», avoue un jeune à la recherche de quelqu'un qui pourra le lui «fournir» à un meilleur prix. D'ailleurs, la Toile pullule de SOS du même genre. «S'il vous plaît, je dois aller m'installer en France, mais on refuse de me vacciner à l'AstraZeneca, du fait que je sois jeune. Quelqu'un peut-il m'aider?», est une annonce réelle qui ressemble à des centaines d'autres. L'auteur est vite invité à communiquer en privé, par un faux profil. Ce dernier lui propose alors ses «services», tout en indiquant ses tarifs. «Je peux vous avoir un faux carnet où il est écrit que vous avez reçu vos deux doses de l'Astra ou une dose du Johson. Cela vous coûtera 20 000 dinars», soutient ce «receleur». Néanmoins, cette somme ne couvre que le prix du «carnet». Pour être inscrit en bonne et due forme dans le fichier et pouvoir obtenir le fameux «pass sanitaire», délivré au compte-gouttes par les services de la santé, il faudra payer le double! À 50 000 dinars, comme si vous vous êtes vraiment fait vacciner... Certains, plus «consciencieux» optent pour une autre méthode, moins risquée. Ils invitent la personne à se faire vacciner au Sinovac avant que l'on inscrive, par une «heureuse erreur» un autre type de vaccin, reconnu à l'étranger. Là, il s'agit plus des personnes qui veulent rendre service à un ami ou à un proche. Mais quoi qu'il en soit, le trafic est là. D'ailleurs, les services de sécurité viennent de faire tomber un réseau spécialisé dans ce type de magouille.
Un réseau démantelé
Des infirmiers ont été arrêtés en possession de carnets de vaccination signés, mais sans que le nom de la personne ou le type de vaccin administré soit mentionné, ce qui a contraint le ministère de la Santé à sortir de sa réserve en menaçant tous ceux qui seraient tentés par un tel crime. Dans une note adressée aux établissements hospitaliers, la tutelle a mis en garde contre la falsification des carnets de vaccination contre la pandémie de Covid-19. «Il s'agit d'un grave délit puni par la loi», mentionne-t-elle, rappelant, au passage, que la vaccination était un choix. «Acune institution publique ou privée n'a forcé ses employés et ses travailleurs à se faire vacciner, donc faire une telle chose est une violation flagrante de la loi», atteste la même source. Un rappel à l'ordre qui doit, cependant, être accompagné de mesures concrètes, afin de limiter au maximum ce type de trafic. Il est, évidemment, impossible de le bloquer complètement mais son impact peut être réduit de façon draconienne. On est
au XXIe siècle, les TIC permettent une meilleure traçabilité des choses. Or, on est toujours avec une bonne vieille carte de vaccination que n'importe quel apprenti «faussaire» peut trafiquer en quelques minutes. Pourquoi la délivrance du QR scan ne se fait-il pas de faon automatique? On peut comprendre que le ministère de la Santé soit débordé, avec la pandémie, pour penser à la numérisation, mais il y a des ministères et des ministères délégués qui s'occupent de la digitalisation et des start-up. Ont-ils proposé des solutions pour la généralisation du pass sanitaire numérique? En attendant, des «petits malins» ont en fait un nouveau commerce...


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