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«J'écris depuis mon adolescence»
Youssef Bendekhis (lauréat du Prix du manuscrit francophone)
Publié dans L'Expression le 01 - 11 - 2021

L'Expression: Quels ont été vos sentiments et votre réaction après avoir appris que vous aviez été choisi par le jury comme lauréat du Prix du manuscrit francophone?
Youssef Bendekhis: Lorsqu'on est candidat dans une manifestation internationale qui regroupe 29 pays, on ne doit pas se faire trop d'illusions. Donc, la surprise a été de taille après l'annonce de mon couronnement. Et donc, on n'a qu'à remercier Allah d'avoir été choisi d'entre plus de 360 candidats.
Comment s'est effectuée votre participation à ce prix, comment avez-vous appris que ce prix existe?
La Journée du manuscrit francophone (Jdmf) annonce à coups de publicité dès le mois d'avril de chaque année le lancement de l'édition annuelle de la manifestation. Je ne me souviens pas depuis quelle année j'ai remarqué la publicité, mais immédiatement j'ai «suivi» la page car j'avais déjà quelques «embryons» de manuscrits dans mon disque dur. J'ai participé pour la première fois en 2020 pour la huitième édition de la Jdmf.
Est-ce que vous pouvez vous présenter à nos lecteurs?
Je m'appelle Bendekhis Youssef, je suis âgé de 68 ans, retraité depuis 2011, j'ai occupé plusieurs postes dans divers organismes étatiques durant ma carrière professionnelle. J'ai fait l'école commerciale en premier, puis tout de suite après j'ai été formé pour une carrière de cadre dans les transports, ce qui m'a ouvert d'autres horizons parmi lesquels j'ai choisi, entre autres, une formation de technicien en électronique.
Quand est né votre passion pour l'écriture romanesque?
Ma passion pour l'écriture est née pendant mon adolescence, lorsque je me racontais des histoires (romanesques et autres). Mais j'ai surtout profité de ma position de meilleur élève de ma classe en langue française (pendant le cycle secondaire), pour développer mes capacités.
Qu'en est-il des détails concernant l'édition de vos romans?
Tout le monde sait qu'en Algérie (comme un peu partout ailleurs), les «vrais» maisons d'édition n'acceptent pas d'auteurs inconnus et publier un livre n'est pas chose aisée. Lorsqu'est née l'autoédition, avec l'avènement des techniques nouvelles, est née, chez moi, avec elle, l'envie de ne plus écrire des petits textes, mais d'exploiter à fond mon pouvoir de rédaction. Mais en Algérie on se heurte toujours à ce que l'on appelle «l'édition à compte d'auteur», c'est-à-dire que toutes les charges afférentes à l'édition d'un livre seront supportées par l'écrivain, mais pas seulement, car reste le côté diffusion aussi, puisque la soi-disant maison d'édition imprime vos livres et vous les remet après avoir encaissé sa facture. On joue alors le rôle de colporteur si on veut diffuser ses ouvrages. Lorsqu'est apparue la Jdmf, je n'ai pas hésité et j'ai participé à la 8ème journée avec deux romans et cette année, en 2021, avec deux autres romans.
Quel regard portez-vous sur la littérature algérienne d'aujourd'hui?
L'Algérie ne fait rien en tant que nation pour encourager la création littéraire, d'où la pauvreté dans le domaine. N'ayant pas la chance d'être arabisé, à peine si je sais lire et écrire, je ne suis pas en mesure de juger la littérature algérienne sous cet angle, et à part les écrivains déjà confirmés, le livre francophone, lorsqu'il est disponible est en général d'un niveau assez bas du côté rédactionnel.
Quels sont les romanciers et les oeuvres qui vous ont le plus marqué?
Ma lecture était surtout axée sur le roman policier où il y avait vraiment le choix et la diversité. J'ai lu Victor Hugo, Zola et d'autres, mais en quantité plus modeste. L'auteur qui retient l'attention en ces temps est bien sûr le célèbre Yasmina Khadra dont le domaine d'écriture est très varié, même si le côté ancien soldat prévaut souvent sur ses récits, sans pour autant diminuer de leur valeur littéraire. Occasionnellement, j'ai lu Camus, et d'autres auteurs sans que mon attention soit retenue outre mesure en comparaison avec Agatha Christie, Carter Brown, J.H. Chase ou San Antonio, pour ne citer que
ceux-là.
Pourquoi écrivez-vous, qu'est-ce qui vous pousse à le faire, qu'attendez-vous de l'acte d'écrire?
J'aime beaucoup me raconter des histoires et souvent j'ai envie de les partager avec qui veut les écouter ou les lire. Et puis écrire entretient ma connaissance du langage et occupe mon temps d'une façon plus intelligente que de vadrouiller au-dehors
Partagez-vous l'avis, largement répandu, selon lequel la lecture dans notre pays devient de plus en plus l'apanage de quelques exceptions et n'est plus le centre d'intérêt d'un large public?
Oui, tout à fait. J'aurais même tendance à dire que les gens qui lisent disparaissent à vue d'oeil et qu'un jour on ne trouvera plus de lecteur. Les technologies nouvelles y sont pour beaucoup.
Après l'obtention de ce prix, allez-vous observer une halte dans l'écriture ou bien allez-vous continuez le plus normalement du monde?
Je n'écrivais pas pour obtenir un prix, ni même dans le but de vendre des livres et en faire un métier. Ecrire, pour moi, est une passion et je ne vois pas pourquoi j'observerai un arrêt. Tant que je suis vivant et capable de maltraiter un clavier, j'écrirai.


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