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Le général Ward bientôt au Sahara
L'ALGERIE ET LA SECURITE DANS LA REGION DU SAHEL
Publié dans L'Expression le 23 - 07 - 2006

Washington investit, à la faveur de sa «total war», l'Afrique de bout en bout, au détriment des forces traditionnellement influentes dans la région comme la France.
Arrivé il y a deux jours au Sénégal, le général américain, Ward, sera dans la région de la bande nord du Sahel et au Sahara algérien au courant de la semaine prochaine, apprend-on de source sécuritaire. Après avoir investi la vaste bande du Sahel et qui va pratiquement de la Mauritanie au Tchad et à l'Ethiopie, en passant par le Mali et le Niger, les Etats-Unis élargissent leur champ d'action, passant de ce fait, du plan Pan-Sahel à l'Initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme, le Tscti.
Washington a choisi, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans l'Afrique sub-saharienne, neuf Etats africains, qui sont la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Sénégal, le Nigeria, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie et propose de faire de l'Initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme un instrument majeur de sécurité dans la région.
Cette initiative multilatérale est développée évidemment sous l'égide américaine et «vise à empêcher les terroristes de se réfugier dans la région du Sahel et à tempérer les conditions économiques et sociales susceptibles d'entraîner l'extrémisme et le terrorisme». Aussi, Washington considère comme «essentielles au succès de cette initiative les contributions de pays africains» en vue de «faire échec aux terroristes dans le Sahel et assurer la sécurité de l'Afrique de l'Ouest». Convaincue en cela qu'aucune initiative individuelle ne pourrait prospérer. Pour le général Ward, cette initiative vise également à atteindre d'autres objectifs, économiques et sociaux. Toutefois, la préoccupation générale reste la «stabilité et la sécurité». Il a indiqué, au Sénégal, qu'il est impératif pour les gouvernements d'exercer leurs responsabilités en vue de faire face aux menaces. Et que les Etats-Unis ne ménageront aucun effort pour aider les différents pays à se développer. Ainsi, il a assuré la volonté pour la partie américaine d'oeuvrer à l'amélioration des conditions de vie des populations locales. «Il y a plusieurs programmes qui travaillent dans ce sens. Il s'agira de les articuler pour un effet réel. Je pense qu'il faut également développer l'éducation, miser sur la santé des populations».
Les Etats-Unis avaient, en fait, commencé à s'intéresser à cette région au lendemain de la «guerre totale» engagée par les Etats-Unis et la dispersion des cadres d'Al Qaîda et de ses sympathisants un peu partout dans le monde. On avait vite fait de croire que les salafistes pouvaient avoir des incursions à partir de l'Algérie vers le Mali, le Niger, la Mauritanie ( qui avait accusé, il y a un an, le Gspc d'être l'instigateur de l'attentat de Lemgheity, thèse qui sera perturbée quelques semaines plus tard et démentie par ses propres islamistes, organisés autour de la nébuleuse appelée les Cavaliers du changement), et toutes ces bribes d'idées avaient fini par conforter les experts militaires américains que cette bande du Sahel, longue de plusieurs milliers de kilomètres et qui va de la Mauritanie au Tchad et à la Somalie en passant par le Mali et le Niger, finira par constituer une «rampe de lancement» pour les futurs groupes armés affiliés à Al Qaîda. La capture des islamistes africains menés par Amari Saïfi dans la zone de guerre du Tibesti a fini par faire croire définitivement que la bande du Sahel, déjà infestée de groupes rebelles, d'opposants armés, de Touareg sécessionnistes et de contrebandiers constitués en bandes mafieuses, risque de se voir encore encombrée d'islamistes qui se retrouveraient aux portes de l'Europe dès qu'ils passeraient les frontières nord. Le plan américain Pan-Sahel Initiative (PSI), élaboré par Washington vers cette date, avait été un vaste programme dont l'objectif était d'endiguer toute menace terroriste venant du Sahel. D'où tout l'intérêt porté aujourd'hui à l'Algérie qui possède déjà sur place hommes et logistique militaire. D'aucuns affirment que les Etats-Unis avec leurs drones et leurs satellites ne sont jamais loin.
Outre les satellites espions, les Etats-Unis utilisent aussi des avions de reconnaissance Orion P3. Ce qui se passe en Somalie est tout aussi révélateur.
La guerre civile n'est déjà pas très loin, et les motifs sont liés à la lutte contre les islamistes radicaux, alors que les meilleurs spécialistes affirment qu'Al Qaîda n'a aucune existence en Somalie. Des combats à l'arme lourde opposent, depuis le 7 mai, les milices des tribunaux islamiques de la capitale somalienne à celle de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (Arpct), coalition de chefs de guerre soutenue par les Etats-Unis, et voilà que des unités de combats éthiopiens menacent d'intervenir directement.
Ce qui est réellement inquiétant, c'est qu'au moment où les Etats-Unis impliquent pratiquement la totalité des pays africains pour amener plus de sécurité et de sérénité au continent, on assiste à une prolifération des zones de tension et à une montée en puissance des groupes armés, qu'ils soient islamistes ou non.


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