Porté par la nouvelle politique de développement économique, et notamment par les dernières avancées enregistrées, l'Agence nationale de gestion des micro-crédits, l'Angem, est en phase de passer à la vitesse supérieure en matière d'investissements dédiés à l'artisanat. C'est dans cette optique que le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Yacine El Mahdi Oualid, a annoncé, dimanche à Alger, «l'augmentation de la valeur des investissements dédiés à l'artisanat, par l'Agence nationale de gestion des micro-crédits (Angem) de 500 millions DA à 1 milliard de DA». Une orientation qui vise essentiellement à augmenter les capacités de l'Angem de contribuer à la relance économique et permettre à l'activité artisanale de se frayer un chemin vers une stabilité et un essor pérennes. Il faut dire que la valeur de l'investissement des micro-crédits n'a connu aucune augmentation et affiche un total investissement de près de 62 milliards de dinars, depuis 2004. L'agence s'est confinée dans le financement d'activités accessoires à celle du développement local. À ce titre, cette augmentation reflète, avec force, l'importance des changements opérés à travers, les nouvelles dispositions de lois dédiées à l'investissement et l'émergence d'une nouvelle dynamique qui impose des réajustements en matière de gestion et de financement du développement économique. À ce titre, El Mahdi Oualid a fait savoir que «l'Angem devra lancer de nouveaux mécanismes afin d'accompagner les artisans, pour la facilitation de la commercialisation de leurs produits sur les plates-formes numériques, notamment celles créées par les start-up et la promotion de l'exportation via des colis postaux, notamment par l'intermédiaire de l'EMS, filiale d'Algérie poste». Ces instruments permettront à l'artisanat de sortir du seul cadre local et de se déployer dans de nouveaux domaines d'activité. Autrement dit, il s'agit, en profondeur d'une mise à niveau des paradigmes de fonctionnement de l'agence, avec une approche visant à favoriser son adaptation aux nouvelles directions économiques. À ce sujet, l'agence se hissera au statut de vecteur de diversification des ressources de financement de l'économie nationale, à travers le renforcement du tissu des petites et moyennes entreprises. Dans le même ordre d'idées, il faut préciser que le secteur de l'artisanat bénéficiera également, des actions de relance du secteur du tourisme, en tant qu'activité centrale, génératrice de richesse et d'emplois. En somme, la synergie qui s'installe entre les secteurs stratégiques, à l'image de ceux du tourisme et de l'artisanat, dénote un besoin de valorisation des avancées enregistrées, en vue d'en faire les bases solides d'un développement durable. Pour sa part, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Yacine Hamadi, a affirmé qu'il sera procédé, en coordination avec tous les secteurs concernés, à la mise en place de mesures comprenant «l'exemption des procédures de transit à l'exportation pour les produits de l'artisanat, dans la limite d'un certain montant, la réduction des prix de stockage des produits de l'artisanat pendant le processus de transit, en se contentant de l'obligation de domiciliation bancaire, ainsi que l'augmentation du plafond de la valeur des exportations autorisées par la poste et l'octroi de prêts bancaires à court terme, destinés à l'exportation et des facilités pour les transactions financières, dans le cadre de la commercialisation électronique».