Si la situation administrative du club phare de l'Oranie, le MC Oran, commence à s'éclaircir, notamment à la faveur de la venue de la filiale Hyproc, tout le contraire se produit sur le terrain du jeu et des prestations. Les poulains de Belatoui ont, encore une fois, démontré leurs limites. Ils ont raté cette fois-ci, l'occasion de faire valoir leurs «biceps» face au représentant de l'Est, le CS Constantine qu'ils ont affronté vendredi. En une phrase, les protégés de Belatoui ont, pour ainsi dire, brillé par la stérilité de leur jeu, décousu d'ailleurs et qui finit très souvent en queue de poisson. Ainsi donc, après deux défaites d'affilée à l'extérieur, le MC Oran n'a pas su ni pu s'imposer à l'occasion de cette rencontre que l'on a dit à sa «portée». Cette jeune équipe constantinoise n'est, quant à elle, pas venue pour faire de la figuration sur le terrain. Bien au contraire. L'ensemble des joueurs composant son ossature a bien fait les choses en s'organisant dans le département défensif tout en se nourrissant des trébuchements des gars de Belatoui, notamment les attaquants de pointe qui, hormis quelques assauts timides, finissent par lâcher prise faute de concertation, de cohérence dans la construction de leur jeu. Aucun n'a manqué de relever les lacunes orchestrées par ces joueurs lorsqu'ils sont en possession de la balle alors que scorer est devenu une arlésienne au grand dam des supporters des Hamraoua. Outre les erreurs des «débutants», les gars de Belatoui ont peiné à circuler librement dans le terrain, ils n'ont pas non plus concrétiser plusieurs passes ne serait-ce que pour amuser la galerie. Ils étaient tout bonnement à bout de souffle, voire exténués à telle enseigne qu'ils sont restés, à plus d'un titre, statiques, figés à leurs postes comme s'ils ne songeaient qu'au coup de sifflet final pouvant les délivrer de la «grande souffrance» de ce match dans lequel ils sont complètement passés à côté de la plaque. Sinon comment interpréter le fait qu'ils laissent d'importants espaces qu'ils pouvaient aisément exploiter en construisant leur jeu offensif, et pour pas marquer? Contrairement à ce qui a été attendu d'eux, le trio des Benayad, Bengrine et Bouguetaya, figés tout le long de la rencontre, se sont complètement illustrés par leur absence, alors qu'ils étaient attendus pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Les connaisseurs sont communs à dire que les protégés de Belatoui n'ont pas réalisé grand-chose. Pour cause, ils ont manqué de clairvoyance, de tangibilité et de réalisme en laissant passer cette occasion leur permettant de faire valoir leur jeu et remporter par-là même les trois points. En tout, les Rouge et Blanc ont créé 6 occasions qu'ils ont d'ailleurs loupées naïvement. Il aura fallu l'intervention de l'arrière central, Mohamed Naâmani, qui a, à lui seul, réalisé une prouesse plus ou moins acceptable en surprenant tout le monde. Dans l'ensemble de ses contributions, il a tenté trois coups jugés dangereux mais qui ont été stoppés par le gardien des buts adverse en les déviant d'une prouesse donnant l'envie de poursuivre le reste de cette rencontre qui était d'un point de vue des plus ternes, saumâtre n'ayant aucun goût. Un travail de fond attend le coach Belatoui pour lequel aucun ne porte de grief. Il n'est pas non plus responsable de la situation qui prévaut la citadelle du MC Oran. Car, faut-il le rappeler, les joueurs manquent de tact et contact avec le ballon en raison des mouvements de grève qu'ils ont observés en revendiquant leurs droits.
