Le président Tebboune a achevé, hier, un véritable périple dont Istanbul a été la dernière étape. L'agenda de la deuxième quinzaine du mois de juillet a été manifestement chargé pour le chef de l'Etat. Il s'est rendu en l'espace d'une semaine dans trois pays: le Qatar, la Chine et la Turquie. C'est-à-dire trois pays qui comptent sur l'échiquier international. Notamment dans la redistribution des cartes d'influence et des enjeux de puissance. Trois capitales qui ont servi de tribunes importantes pour Tebboune. À Pékin, à Doha comme à Istanbul, Tebboune est allé au vif des sujets. Qu'il s'agisse de promouvoir l'attractivité de l'investissement en Algérie ou de rappeler le nécessaire passage par les instances de l'ONU dans le règlement des conflits. Du point de vue diplomatique, le périple de Tebboune a été un succès. Indubitablement. Il s'ajoute à ce qui a été engrangé lors de ses précédentes visites particulièrement celle de Moscou. Cette tournée, entamée il y a plus d'une semaine, aura été fructueuse à plus d'un niveau. Davantage à travers le séjour de Tebboune en Chine, ce pays qui ne cesse d'avancer dans tous les domaines. Jusqu'à faire office de pays par qui ou autour de qui se jouent les bouleversements des relations internationales. Aussi bien économiquement que du point de vue de la géopolitique et ses implications. Au Forum des hommes d'affaires algéro-chinois, le chef de l'Etat a mis en avant ce qu'offre l'Algérie en opportunités d'investissements. Loin de se présenter en quémandeur, le chef de l'Etat a présenté les atouts du climat des affaires en Algérie. «L'Algérie dispose, aujourd'hui, de plusieurs atouts et avantages qui font d'elle une destination d'investissement prometteuse dans des domaines vitaux: l'agriculture, l'énergie, l'agroalimentaire et l'industrie pharmaceutique», a affirmé le chef de l'Etat. L'attractivité touche plusieurs secteurs dans lesquels les opérateurs étrangers pourront investir. Il s'agit notamment du tourisme, des transports, des services, des énergies renouvelables et des infrastructures. Le chef de l'Etat a affirmé que «la voie est ouverte en Algérie devant les hommes d'affaires chinois pour le partenariat et l'investissement». La voie est ouverte dans tous les secteurs afin de bénéficier des facilitations accordées aux opérateurs économiques, a-t-il souligné. Coïncidence ou effet immédiat d'un discours, peu importe: la Chine investira 36 milliards de dollars en Algérie. C'est ce qu'a annoncé Tebboune au dernier jour de sa visite à Pékin. L'investissement touchera divers secteurs tels que l'industrie manufacturière, les nouvelles technologies, l'économie de la connaissance, les transports et l'agriculture. Ceci pour dire que la coopération bilatérale entre Alger et Pékin a de très beaux jours devant elle. Du point de vue politique, le séjour de Tebboune en Chine n'a pas manqué de montrer la convergence des vues des deux pays sur la cause du Sahara occidental et celle de la Palestine. Alger et Pékin ont rappelé que la résolution de ces questions doit se faire sous les auspices des Nations unies. Ce qui va à contresens des récentes manoeuvres israélo-marocaines. Doha et Istanbul ont été également des étapes fructueuses dans le périple de Tebboune. En termes de coopération bilatérale avec ces deux pays, mais aussi dans ce qui a trait à la coordination des positions sur l'ensemble des points chauds qui font agiter le monde.