Les services de sécurité ont mis la main sur une importante quantité de cocaïne au port d'Alger. 35,9kg de cette drogue dure étaient dissimulés à bord d'un bateau battant pavillon étranger qui a accosté au port de la capitale. «L'opération a eu lieu suite à des informations parvenues aux services de la Sûreté nationale et après des fouilles minutieuses du navire en question, en collaboration avec les garde-côtes, ce qui a permis la découverte et la saisie de cette quantité de cocaïne», précise un communiqué de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) qui a préalablement précisé que la saisie de cette quantité de drogue a eu lieu ven- dredi dernier, à 23 h. Une enquête a été ouverte pour élucider cette affaire, est-il indiqué. Au début de cet été, la Dgsn avait annoncé avoir démantelé un réseau international de trafic de drogue dure, en l'occurrence la cocaïne, et ce à la faveur d'une opération d'envergure menée en étroite collaboration avec la brigade de la police aux frontières, la PAF du port d'Alger, et les garde-côtes. L'opération en question avait permis l'arrestation de six membres du dit réseau, âgés entre 25 et 40 ans, en plus de la saisie d'une quantité de plus de 2kg de cocaïne. Toutefois et en dépit des coups de filet réguliers des corps de sécurité algériens, les voies maritimes demeurent les plus prisées par le trafic transnational de la cocaïne, dont les barons ciblent souvent les ports algériens. La plus importante quantité de cocaïne saisie, après le record des 700 kg inscrits au palmarès d'El Boucher, en 2018, remonte au mois de juin 2021. Les garde-côtes algériens avaient alors saisi, au large des côtes oranaises, 500 kg de cocaïne dont la valeur marchande approchait les cinq milliards de dinars. «Les garde-côtes du commandement des forces navales, relevant de la façade maritime Ouest à Oran, ont déjoué la tentative d'introduction d'une énorme quantité de cocaine destinée à l'inondation de notre pays par ces poisons et drogues», mentionnait alors le ministère de la Défense nationale (MDN). S'ensuivit l'épisode des 322 kg de cocaïne découverts au port d'Algésiras, dans l'extrême sud de l'Espagne et qui devaient être acheminés vers le port d'Oran. C'était au mois de mai dernier, lorsque les services de sécurité espagnols et les douanes avaient réussi à déjouer le plan des trafiquants de drogue, qui ciblaient l'Algérie. La cocaïne était cachée dans un conteneur transportant des grains de maïs. La cargaison, en provenance du Brésil, avait fait escale dans la ville espagnole et devait se rendre à sa destination finale: le port d'Oran. Vers la mi-juillet 2023, deux individus ont été arrêtés alors qu'ils transportaient une quantité de plus de cinq kilogrammes de cocaïne, avait annoncé la sûreté de wilaya d'Oran. Selon cette dernière, cette saisie était le fruit d'une opération enclenchée par «les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Oran, au niveau du port d'Oran», soulignant que «cette offensive a été lancée après l'exploitation d'informations importantes faisant état des mouvements suspects de deux individus, âgés entre 45 et 50 ans». «Originaires d'une région frontalière avec le Maroc», les deux personnes s'apprêtaient à introduire une quantité de drogues dures à bord d'un véhicule en provenance d'Espagne, via le port d'Oran», était-il, par ailleurs, mentionné. L'on ne peut affirmer si les quantités de cocaïne interceptées étaient destinées au marché algérien ou si elles devaient seulement transiter par les côtes algériennes, celles-ci semblant figurer sur la carte des réseaux transnationaux de trafic de drogue, en particulier ceux opérant à partir des pays d'Amérique du Sud. Depuis quelques années, le trafic de cocaïne s'est greffé au trafic transnational de kif marocain, dont une grande partie traverse l'Algérie afin d'alimenter le marché européen.