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Dans un contexte politique tendu
Présidentielle demain au Zimbabwe
Publié dans L'Expression le 22 - 08 - 2023

Une banderole du président Emmerson Mnangagwa, 80 ans, s'affiche sur un immeuble près de Harare, appelant à un nouveau mandat: plongés dans une crise économique dont ils ne voient pas le bout, les Zimbabwéens votent demain dans un climat politique tendu. En contrebas, le long d'une route non goudronnée, des vendeurs de rue proposent leur charbon de chauffage, empilé dans des pots de peinture vides, pour un dollar l'unité. Si les villes sont plus favorables à l'opposition, et la plupart des campagnes contrôlées par la Zanu-PF au pouvoir depuis l'indépendance, Mbare, plus vieux township jouxtant la capitale, est un champ de bataille pour les élections nationales.»Les routes ne sont pas bonnes, les écoles ne sont pas bonnes, notre économie n'est pas bonne, nous attendons que tout cela change», affirme Tendai Kativhu, charpentier venu au marché avec ses deux enfants. Peu le disent ouvertement, mais le changement qu'ici certains attendent s'appelle Nelson Chamisa, chef de l'opposition dont le portrait est peint sur de petites affiches jaunes placardées un peu partout.
Mais à l'issue d'une campagne marquée par des meetings interdits et des arrestations au sein de l'opposition, dans un pays jalonné par une longue série d'élections accusées d'irrégularités, rares sont ceux qui croient que l'avocat et pasteur de 45 ans sortira vainqueur du scrutin. Human Rights Watch a déjà prédit un «processus électoral gravement défectueux» l'estimant par avance incompatible avec un vote libre ou équitable. La Coalition des citoyens pour le changement (CCC) de M. Chamisa, le «Triple C» comme dit la rue, se plaint d'être maltraitée par les autorités: intimidation, événements entravés et invisibilité à la télévision publique. Et des irrégularités ont été projetées sur les listes électorales, qui font redouter un scrutin joué d'avance. Pourtant, l'opposition espère surfer sur un mécontentement si puissant qu'il se traduira par une forte participation, voire une victoire. «Les gens galèrent, peut-être qu'après les élections les choses iront mieux», prie Tawanda Gwanzura, cuisinier de 28 ans. Orateur doué, M. Chamisa avait perdu de justesse face à M. Mnangagwa en 2018, une défaite qu'il avait contestée.
L'armée avait tiré contre des manifestants deux jours après le scrutin, faisant six morts. Lors de ce premier vote après le long règne autoritaire de Robert Mugabe, un fort espoir de liberté soufflait, vite retombé. La situation s'est depuis dégradée, le Parlement ayant adopté des lois qui, selon les groupes de défense des droits, musèlent la société civile et limitent toute critique du gouvernement. L'économie n'a pas décollé, mais M. Mnangagwa a déclaré le Zimbabwe «ouvert aux affaires» après des années de mauvaise gestion, qui ont fait fuir les investisseurs. Economie et chômage sont les principales préoccupations des électeurs, selon un récent sondage montrant aussi qu'une écrasante majorité exhorte à l'action du gouvernement. L'inflation dans ce pays agricole de plus de 15 millions d'habitants, riche en minerais, était de 101% en juillet, selon les chiffres officiels, certains économistes estimant le chiffre réel bien plus élevé. Pour le politologue zimbabwéen Brian Kagoro, si la campagne n'avait pas été si biaisée à l'encontre de l'opposition, c'était «l'élection la plus gagnable» pour elle depuis 15 ans. Chamisa promet de bâtir un nouveau Zimbabwe «pour tous»: s'attaquer à la corruption, relancer l'économie, sans vraiment détailler comment. Pour redorer son image, le président sortant a coupé ces dernières semaines une multitude de rubans, livrant de nouveaux camions de pompiers, inaugurant mines de charbon, centrales électriques et cliniques. «L'économie est bâtie par le peuple», lit-on sur les affiches de la Zanu-PF à Harare. Pour ses partisans, les nouvelles infrastructures sont la preuve que le président tient ses promesses.»Nous avons besoin d'emplois et avec le président Mnangagwa, nous aurons du travail», avance Faustina Nyamhandu, 22 ans.
Le président est élu à la majorité absolue. Si aucun candidat ne remporte 50% des voix plus une, un second tour est organisé.
«La grande question pour l'opposition sera de savoir si elle prendra le risque de manifester», dit-il. En meeting dans le centre du pays samedi, M. Mnangagwa a promis des élections équitables et sans violence. «La Zanu-PF est inarrêtable. La victoire est certaine», a-t-il déclaré.


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