Le MC Oran peut-il enfin respirer ne serait-ce qu'un tant soit peu et garnir ses troupes à partir du mercato hivernal? Il va loin dans les démarches entreprises jusque- là à l'aune des évènements se succédant, à telle enseigne que le club est sévèrement secoué par une crise multidimensionnelle? Rien n'indique le contraire si l'on prend en compte les derniers évènements et les dernières informations qui tournent en boucle, ces derniers jours, un peu partout dans la cité. Dans une manoeuvre, jugée courageuse et qu'elle a d'ailleurs réussie, la nouvelle direction du club d'El Hamri a su et pu convaincre les anciens joueurs et anciens entraîneurs quant à surseoir, ne serait-ce que momentanément, à leurs revendications, le temps que le club retrouve ses repères et ses marques. Il s'agit de près de 80 joueurs qui ont, contre toute attente, été saisis par la nouvelle direction du club pour leur garantir la perception, sans coup férir, de leurs dus. «Pour peu que cette crise soit retardée ne serait-ce qu'un tant soit peu», mise-t-on. Après des discussions jugées courageuses et à bâtons rompus, des compromis tout aussi courageux ont été trouvés au grand bonheur du club, de ses supporters et des anciens cadres, ex-entraîneurs et ex- joueurs, qui se sont remis aux instances en charge de la gestion des litiges avant d'avoir eu gain de cause. En réagissant à la hauteur
de l'évènement et à la hauteur de leur charisme et de celui des Rouge et Blanc, nombreux sont, en fait, ces joueurs qui n'ont pas tourné le dos à ce club en lui accordant un sursis de plus lui permettant, par-là même, de qualifier, durant la trêve hivernale, les nouvelles recrues.
Ces dernières sont en attente d'être régularisées. Autrement dit, les anciens entraîneurs et les anciens joueurs, qui continuent certes à réclamer leur dû, sont d'autant plus en position de force qu'ils ont été attentifs à la situation qui secoue la citadelle d'El Hamri, en accordant une petite brèche salutaire pour le club phare. Il s'agit inéluctablement d'un sursis accordé par l'ensemble de ces anciens entraîneurs et anciens au MC Oran, le temps que l'équipe puisse se retrouver et retrouver par-là même ses repères, ne serait-ce que pour sauver sa saison en assurant son maintien dans l'élite. En agissant de telle sorte, ces dizaines d'anciens cadres et d'anciens joueurs ont pratiquement jugé utile d'éviter le chaos en n'enfonçant pas davantage le club étant donné que ce dernier est en pleine phase de reconstruction. Quel mode opératoire a-t-on utilisé pour réussir jusque-là ce défi, en convaincant de nombreux joueurs et anciens entraîneurs à retarder l'exécution des «jugements» ayant été rendus en leur faveur? La nouvelle direction a, dans plus d'un cas, fait montre d'une forte détermination quant à régler de sitôt et de surcroît, vaille que vaille, cette situation de blocage comportant des incidences à la fois variées, multiformes et difficiles à assainir d'un revers de main, ces dernières constituent le fait généré par les directions qui se sont succédé à la tête du club d'El Hamri. Cette question liée aux dettes pose d'autant plus problème qu'elle entrave le club dans sa course tracée par cette direction fraîchement installée. Celle-ci se débat contre vents et marées en ouvrant deux fronts de bataille. Il s'agit de venir, vaille que vaille, à bout de cette question prise en charge par les instances responsables de la gestion des questions litigieuses, la CNRL et la FIFA. Aplanir, ne serait-ce que partiellement, cette redevance ouvrira au club de nouveaux horizons, notamment dans le volet principal lié à la qualification des nouvelles recrues. Ce n'est, en tout cas, qu'en payant rubis sur l'ongle que la situation sera systématiquement et définitivement débloquée. Ceci dit, la direction du club est à la fois appelée et interpellée à prendre des dispositions en accélérant les démarches à entreprendre dans ce cadre, et réussir le pari en convaincant les anciens entraîneurs et les anciens joueurs, quant à surseoir ne serait- ce que temporairement à l'exécution des décisions des instances leur ayant accordé gain de cause, la CNRL et l'instance internationale rattachée à la FIFA.