L'armée sioniste qui a subi mardi sa plus lourde perte humaine quotidienne depuis le début de son agression à Ghaza, bombardait encore, hier, le secteur de Khan Younès sur fond de pourparlers en vue d'une trêve avec le Hamas. Tôt hier, des témoins ont rapporté des tirs d'hélicoptères militaires sionistes autour de Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Ghaza. L'ONU a fait état 'une «intensification» des frappes et des combats à Khan Younès, où le personnel de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) déplore une situation «catastrophique et indescriptible» dans les hôpitaux, a indiqué hier l'organisation. Dans la ville où s'est concentré l'agression barbare sioniste, des Palestiniens, marchaient à travers les débris et les gravats comme Oum Dahud al-Kafarna.»J'ai quitté ma maison depuis le premier jour de la guerre (...) Mes nièces ont été gravement blessées, leurs intestins ont été touchés et leurs jambes amputées. C'est tragique», a-t-elle dit. L'armée sioniste a avoué mardi la mort de 21 réservistes et 3 soldats dans l'effondrement la veille de deux bâtiments où ils étaient en train de poser des explosifs, après l'explosion d'un char visé par un tir de roquettes des combattants du Hamas. Il s'agit de la perte quotidienne la plus lourde pour l'armée sioniste depuis le début, fin octobre, de son agression terrestre dans la bande de Ghaza, portant le bilan officiel des militaires tués à 221. Une délégation du Hamas, mouvement dont la direction politique est au Qatar, est arrivée mardi au Caire pour «discuter avec le chef de renseignements égyptiens d'une nouvelle proposition de cessez-le-feu», selon une source proche des pourparlers. Le tout alors que Brett McGurk, conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, «se trouve au Caire» pour discuter d'une «pause» dans les hostilités et de la libération les otages, selon Washington.»Je ne peux pas vous dire si et quand nous pourrons y arriver, mais les conversations sont très sobres et sérieuses pour essayer de mettre en place un autre accord sur les otages», a déclaré à Washington John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche. Selon le site américain Axios, Israël a proposé au Hamas, via la médiation du Qatar et de l'Egypte, une pause de deux mois dans les combats et les raids à Ghaza en échange de la libération de tous les otages. Mais John Kirby sans donner plus de précisions sur la durée que pourrait avoir cette «pause», a jugé «possible» que les pourparlers «débouchent sur des conséquences plus large pour le conflit lui-même». Jusqu'à présent, le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu s'oppose à tout «cessez-le-feu» et à la création, à plus longue échéance, d'un Etat palestinien indépendant. Le rejet israélien de la solution à deux Etats est «inacceptable» et risque de «prolonger le conflit», a prévenu mardi le secrétaire général de l'ONU devant le Conseil de sécurité. D'autant que cette guerre exacerbe déjà les tensions régionales entre d'un côté Israël, et ses soutiens dont les Etats-Unis, et de l'autre l'Iran et ses alliés comme le Hezbollah libanais, les Houthis yéménites et des milices irakiennes. Tôt hier, Washington a revendiqué des frappes en Irak contre des sites tenus par des groupes armés en «réponse» à une série d'attaques menées par «des milices parrainées» par Téhéran contre des militaires américains. Aux Etats-Unis, le président Biden a vu aussi l'un de ses premiers grands discours de campagne pour la présidentielle de novembre interrompu par des manifestants pro-palestiniens. Le ministère palestinien de la Santé a annoncé hier que le bilan de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre, s'est alourdi à 25.700 martyrs et 63.740 blessés. Durant les dernières 24 heures, 210 Palestiniens sont tombés en martyrs, a indiqué le ministère dans un communiqué, qui a fait également état de 63.740 personnes blessées depuis le début de l'agression. Le ministère a ajouté qu'il y a encore «un certain nombre de victimes sous les décombres et sur les routes. Les ambulances et les équipes de la Protection civile ne peuvent pas les atteindre» en raison des bombardements sionistes. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste mène une guerre génocidaire, provoquent une catastrophe humanitaire et sanitaire, et poussant près de 1,9 million de personnes à un déplacement forcé, soit plus de 85% des habitants de la bande de Ghaza, selon les autorités palestiniennes et les Nations unies.