L'entité sioniste a poursuivi agressions barbares contre sur bande de Ghaza où plus de 120 Palestiniens sont tombés en martyrs en 24 heures, dimanche, selon le Hamas, avant une nouvelle mission du secrétaire d'Etat Antony Blinken au Moyen-Orient axée sur les tractations en vue d'une trêve. Alors que l'agression entrera demain dans son cinquième mois, l'armée sioniste a de nouveau bombardé Khan Younès, dans le sud du territoire. Selon des médias sur place, des frappes aériennes ont également visé Rafah, à quelques kilomètres au sud où s'entassent selon l'ONU plus de 1,3 million de personnes ayant fui les combats et les bombardements qui ont dévasté le territoire assiégé. Une frappe a touché un jardin d'enfants dans la ville surpeuplée, située à la frontière fermée avec l'Egypte, a affirmé le bureau de presse du gouvernement Hamas. Les craintes s'amplifient face à une possible agression militaire contre cette ville où les déplacés installés dans des abris et des campements de fortune sont menacés par les pénuries et les épidémies. A travers le petit territoire de quelque 2,4 millions d'habitants, au moins 127 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du mouvement de résistance palestinien. L'agression a débuté le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des réservistes. L'armée sioniste a fait état dimanche de la mort d'un soldat, portant le bilan de ses pertes à 225 militaires depuis le début de sa campagne terrestre fin octobre dans le nord du territoire palestinien. Sur le front diplomatique, des tractations se poursuivent pour parvenir à une seconde trêve, plus longue que celle d'une semaine qui avait permis fin novembre la libération d'une centaine d'otages retenus à Ghaza en échange de Palestiniens détenus dans d'effroyables conditions par l'ennemi sioniste. Antony Blinken, dont le pays est le principal soutien d'Israël, devait quitter dimanche Washington pour le Moyen-Orient pour soutenir ces tractations. Il doit se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël, en Cisjordanie occupée et en Arabie saoudite. Le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, également en tournée régionale axée sur les mêmes tractations, s'est entretenu dimanche au Caire avec le président égyptien Abel Fattah al-Sissi et son homologue Sameh Shoukry. La France oeuvre «en faveur d'un cessez-le-feu mais nous devons également préparer le retour de l'Autorité palestinienne à Ghaza avec une gouvernance renouvelée», a-t-il dit en marge d'une rencontre avec M. Shoukry. Paris «refuse» également tout «déplacement forcé» de la population ghazaouie bloquée à Rafah vers l'Egypte, un mouvement qui pourrait créer de nouveaux réfugiés de Palestine, a-t-il souligné. A Beyrouth, un responsable du Hamas, Oussama Hamdane, avait jugé samedi prématuré de parler d'un accord sur une trêve, estimant que le projet élaboré par les médiateurs qatari, américain et égyptien à Paris fin janvier était «un accord-cadre qui a besoin d'être étudié» par le mouvement palestinien. Selon une source du Hamas, la proposition prévoit d'abord une trêve de six semaines avec la libération de 200 à 300 Palestiniens détenus par Israël en échange de 35 à 40 otages. Le Hamas exige un cessez-le-feu total en préalable à tout accord. Ce que refuse Benjamin Netanyahu malgré la pression des familles des otages qui manifestent quasi-quotidiennement pour demander la libération de leurs proches. Le nord du territoire sioniste est visé quotidiennement depuis la frontière avec le Liban, fief du Hezbollah libanais.