Le Hamas continue d' étudier, dans un «esprit positif», l'ultime proposition de trêve imposée à Netanyahu et son comité de faucons par l'administration Biden avec le concours des négociateurs égyptiens et qataris. Elle consiste en une libération d'otages détenus dans la bande de Ghaza où près de sept mois d'agression barbare ont provoqué, martèle l'ONU, des destructions «sans précédent». Les pays médiateurs (Qatar, Egypte, Etats-Unis) guettent avec impatience la réponse du Hamas à cette nouvelle proposition, tandis que des sources médicales au sud de la bande de Ghaza ont fait état hier de nouvelles attaques sionistes dans le secteur de Rafah. Une trêve précédente d'une semaine avait été conclue, permettant l'échange de 105 otages contre 240 Palestiniens détenus par l'entité sioniste. Aucune autre tentative n'a abouti depuis, malgré de nombreuses médiations. Ismaïl Hanniyeh, chef du Hamas, a affirmé hier que la nouvelle proposition est en cours d'examen avec «un esprit positif», lors d'un entretien avec le chef du Renseignement égyptien, Abbas Kamel. Elle porte sur une trêve de 40 jours dont Netanyahu affirme sans cesse qu'elle n'empêchera pas son gouvernement de lancer une attaque massive contre Rafah. Hanniyeh a également indiqué qu'une délégation du mouvement va se rendre en Egypte tout prochainement en vue de parachever les négociations et parvenir ainsi à un accord qui «réponde aux exigences de notre peuple» et «mette fin à l'agression» barbare sioniste. «Dans un entretien avec le ministre qatari des Affaires étrangères, Hanniyeh a encore souligné sa volonté de «parvenir à un accord» pour peu que les conditions du mouvement soient respectées, à savoir un cessez-le-feu permanent qu'Israël a toujours refusé, le retrait de l'armée sioniste du territoire et le retour des déplacés dans leur foyer au nord de l'enclave.Jugé «extraordinairement généreux» par le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, le document israélien parle d'une trêve entraînant la libération de tous les otages sans pour autant écarter l'attaque massive contre la ville de Rafah, où s'entassent un million et demi de Palestiniens en majorité déplacés par l'agression sioniste. De nombreuses capitales à travers le monde, des ONG internationales et les Nations unies mettent en garde depuis des mois contre une telle agression qui entraînerait des pertes humaines gravissimes alors que le bilan de l'agression criminelle sioniste a déclenché des manifestations sur les campus de grandes universités aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, au Mexique, en France, en Suisse et en Australie. La Colombie a annoncé hier rompre ses liens diplomatiques avec Israël, et la Turquie a suspendu jeudi ses relations commerciales avec l'entité barbare. Dans ce contexte, des responsables politiques et militaires sionistes sont désormais dans la crainte d'une possible inculpation par la Cour pénale internationale (CPI), malgré l'opposition de leur parrain américain qui a délégué à La Haye des sénateurs venus exprimer leur «préoccupation» à ce sujet, au moment où les attaques sionistes ont fait 34 596 martyrs, en majorité des enfants et des femmes, et où le PNUD évalue à 40 milliards de dollars le montant des dégâts infligés à l'enclave palestinienne par les bombardements sauvages sionistes.