L'armée sioniste a poursuivi ses nombreuses attaques meurtrières hier contre la bande de Ghaza, l'une d'elles ayant fait 31 martyrs, selon une source hospitalière. Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, est arrivé à Tel-Aviv après une visite en Arabie saoudite où il s'est entretenu avec le prince héritier, Mohamed Ben Salmane, sur un parapluie américain en échange de la normalisation avec l'entité sioniste. Au huitième mois de l'agression barbare contre le peuple palestinien à Ghaza depuis le 7 octobre, la résistance du Hamas et du Djihad continue avec bravoure à Jabalia (nord) et à Rafah (sud), d'après les témoins. Quelque «800000» Palestiniens ont «été forcés de fuir» Rafah, constate l'ONU, pour retourner à Khan Younès, plus au nord, depuis l'injonction d'évacuation sioniste le 6 mai, un jour avant l'arrivée des chars dans cette ville surpeuplée où la communauté internationale redoute une catastrophe «inacceptable». Hier matin, une attaque aérienne sioniste a visé une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat, faisant 31 martyrs, selon les responsables de l'hôpital Al-Aqsa et l'agence palestinienne Wafa, qui précise que «des blessés, dont des enfants, ont été sortis des décombres de l'habitation». Dans le nord de l'enclave totalement ravagée et soumise à un siège barbare, l'hôpital Ahl Al-Arab a fait état de 3 morts suite à un raid de l'aviation sioniste contre une école abritant des déplacés. À Al-Jabalia, les explosions et les combats ont duré toute la nuit, ont, en outre, indiqué des témoins. Au terme de leur entretien dans la ville saoudienne de Dhahran, MBS et Sullivan sont parvenus, selon les médias locaux, à une version «quasi finale» des accords stratégiques auxquels les deux pays attachent un grand intérêt. Ces accords constituent une avancée cruciale pour Washington qui attache une grande importance à la normalisation entre l'Arabie saoudite et l'entité sioniste, un atout majeur pour le président Biden en vue de sa réélection en novembre prochain. Les deux pays étaient très proches de ces accords en septembre dernier, selon des déclarations de MBS aux médias américains mais l'agression barbare sioniste contre Ghaza en a différé la conclusion. Mais Washington persiste à arracher l'adhésion de Riyadh à la «reconnaissance de l'Etat d'Israël» pour la première fois, et la mission de Jake Sullivan aura consisté à en conclure la «version finale». Les médias saoudiens ont ainsi assuré que «le travail est près d'être achevé», tant en ce qui concerne les exigences saoudiennes au plan de la coopération militaire que sur la question palestinienne, avec la promesse des deux parties de «trouver une voie crédible vers une solution à deux Etats répondant aux aspirations du peuple palestinien et à ses droits légitimes». Une voie qui pourrait fort bien prendre la mesure de celle qui a jalonné les «négociations» de Camp David, Oslo et autres manoeuvres dilatoires au cours desquelles le peuple palestinien a enduré de multiples fourberies. Toujours est-il que pour l'Arabie saoudite, les discussions avec l'émissaire américain ont permis d'avancer dans les dossiers bilatéraux et les chantiers en cours «pour arriver à une paix et une sécurité durables dans la région». L'un des principaux objectifs de Biden et de son administration est de conclure avant novembre une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, sur le modèle des accords déjà conclus avec d'autres Etats arabes.