Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a appelé hier au Caire, où il a entamé une nouvelle tournée au Proche-Orient, les pays «de la région» à «faire pression sur le Hamas» pour qu'il accepte un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza.»Je crois fermement que l'écrasante majorité» des Israéliens et des Palestiniens «veulent croire à un avenir» dans lequel les deux peuples «vivraient en paix et en sécurité», a énoncé le chef de la diplomatie américaine. Antony Blinken, est arrivé hier au Caire, première étape d'une nouvelle tournée au Proche-Orient pour promouvoir un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, après un peu plus de huit mois d'une agression barbare sioniste contre la population civile de l'enclave palestinienne. Au Caire, il devait rencontrer le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avant de se rendre en Israël pour retrouver le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu ainsi que Benny Gantz, figure-clé centriste du cabinet de guerre, qui vient de démissionner. La huitième visite dans la région du chef de la diplomatie américaine vise à faire avancer une proposition de trêve, annoncée le 31 mai par le président américain, Joe Biden, qui avait évoqué un plan « israélien » pour l'adoption duquel il exhortait le Hamas à adhérer au plus vite. Ces dernières semaines, le président américain redouble d'efforts pour arrêter une guerre qui menace de lui aliéner une partie de son électorat avant la présidentielle de novembre. Selon le plan présenté par le président Biden, Israël se retirerait des centres de population de Gaza, et le Hamas libérerait les otages. Le cessez-le-feu durerait d'abord six semaines, avant d'être prolongé au fur et à mesure que les négociateurs chercheraient à cesser définitivement les hostilités. Mais le Hamas, dont les combattants mènent une résistance farouche aux assauts continus de l'armée sioniste d'occupation, n'a toujours pas réagi officiellement, ses responsables pressentant des calculs et des arrière-pensées cyniques de nature à fourvoyer le mouvement dans un piège mortel. Biden a décrit son plan comme venant d'Israël, où les divisions pourraient cependant compliquer les efforts diplomatiques américains. Au Caire, Blinken devait également s'entretenir avec le président Abd El Fattah al- Sissi d'une réouverture du point de passage de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Ghaza, fermé depuis que l'armée israélienne en a pris le contrôle le 7 mai du côté palestinien. L'Egypte, premier pays arabe à avoir fait la paix avec Israël et médiateur historique dans le conflit israélo-palestinien, répète que les chauffeurs des camions d'aide humanitaire ne se sentent pas en sécurité en franchissant les contrôles israéliens. De plus, Le Caire considère la présence de l'armée sioniste dans le passage de Raha comme une violation caractérisée de la légalité internationale et exige le retour du passage sous l'autorité des Palestiniens. Dans le territoire palestinien assiégé et frappé par une catastrophe humanitaire majeure, le passage de Rafah est crucial pour l'acheminement de l'aide internationale. Au cours de sa tournée au Proche-Orient, Blinken doit également se rendre en Jordanie et au Qatar, autre médiateur clé dans les efforts déployés pour une trêve à Ghaza, avant de rejoindre Biden en Italie demain, pour un sommet du G7.