Quinze jours depuis la convocation du corps électoral et ils sont déjà 25 prétendants au poste de président de la République. Vingt-cinq est, en effet, le nombre de candidats à la candidature ayant retiré, jusqu'à jeudi dernier, les formulaires de souscription des signatures individuelles auprès de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Cette dernière semble très sollicitée en l'espace de 24 heures. Son président, Mohamed Charfi, avait fait état, mercredi, de 14 prétendants, avant de voir le nombre passer à 25, quelques heures plus tard. Autrement dit, le rythme des candidatures tend à s'accélérer tant les équipes des prétendants à la présidence de la République ne comptent pas perdre du temps dans la collecte des signatures de citoyens. La loi organique relative au régime électoral stipule dans son article 251 que parallèlement au retrait des formulaires de souscription des signatures, le postulant doit déposer sa déclaration de candidature, au plus tard, dans les quarante jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. L'article 252 indique, par ailleurs, que l'Anie statue sur la validité des candidatures par décision dûment motivée, dans un délai, maximum, de 7 jours, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature. À la lecture des visiteurs du siège de l'ANIE ressort une domination des candidatures indépendantes. Jusqu'à présent, ils ne sont que quelques partis politiques à présenter leurs candidats. Il s'agit du Mouvement de la société pour la paix (MSP), du Parti des travailleurs (PT), du Front des forces socialistes (FFS), de l'Union pour le changement et le progrès (UCP) et de l'alliance Stabilité et Réformes. Cette dernière portera la candidature de Belkacem Sahli alors que les quatre partis politiques en lice ont investi leurs premiers responsables respectifs : Abdelali Hassani Cherif, Louisa Hanoune, Youcef Aouchiche et Zoubida Assoul. A propos du déroulement de l'opération de validation des formulaires de candidature, l'instance de Mohamed Charfi a été destinataire d'un courrier du PT. Signée par la secrétaire générale et candidate du parti, Louisa Hanoune, la doléance a pointé des dysfonctionnements qui pénalisent les candidats. «Contrairement aux déclarations affirmant que les municipalités étaient prêtes à accueillir les citoyens pour signer les formulaires de candidature, nous avons constaté l'absence de conditions matérielles et techniques depuis le 9 juin», a reproché le PT, lequel a considéré que «toutes les mesures nécessaires auraient dû être prises avant le lancement officiel de la collecte des signatures». Le PT a, également, regretté l'exclusion des citoyens détenteurs de cartes d'identité nationales non biométriques, car celles-ci ne portent pas de numéro d'identification national. Le parti a mentionné des régions où des problèmes ont été enregistrés, citant Constantine où la validation des formulaires n'a commencé que depuis le 20 juin dans l'ensemble des municipalités. À l'entame du processus, Charfi a affirmé que l'Anie a pris toutes les mesures réglementaires nécessaires pour un bon déroulement de l'opération.