Les carnages sont devenus si nombreux et l'horreur si absolue dans la bande de Ghaza que l'opinion internationale ne sait plus comment s'indigner. Une soixantaine de corps ont été découverts jeudi sous les décombres d'une école à Choujaïya, un quartier est de la ville de Ghaza, juste après la «vaste opération» de l'armée sioniste qui continue à dévaster l'ensemble du petit territoire palestinien, foulant au pied les mesures réclamées, à deux reprises, par la Cour Internationale de Justice (CIJ) saisie par l'Afrique du Sud pour le génocide caractérisé envers la population civile palestinienne. Après le retrait des forces sionistes, la Défense civile de Ghaza a découvert, sous les décombres, une soixantaine de martyrs, alors que «85% des immeubles (du quartier de Choujaiya) sont inhabitables» et que la totalité des infrastructures sont détruites». La veille de l'attaque, l'armée sioniste avait sommé la population, en majorité des déplacés qu'elle contraint à se diriger d'un endroit à l'autre depuis de nombreux mois, au gré de ses objectifs et de ses raids incessants, à quitter la ville de Ghaza au plus vite. Une fois de plus, ce sont 300 000 à 350 000 personnes, selon l'ONU, qui ont été contraintes au déplacement forcé, un crime de guerre selon le droit international dont Israël et ses alliés inconditionnels se moquent totalement. Malgré cela, la résistance demeure farouche et des combats ont eu lieu aussi bien à Ghaza-ville que dans le sud et l'ouest de l'enclave, en proie à des bombardements continus de l'aviation sioniste selon l'agence palestinienne WAFA. En huit mois de guerre génocidaire, l'agression sioniste a fait 38 345 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, plus de 88 000 blessés dont nombreux sont ceux qui sont dans un état grave et une destruction massive de toutes les infrastructures du territoire, notamment la majorité des hôpitaux, des écoles et infrastructures d'habitation ainsi que des sites des agences onusiennes. 60 martyrs sont à déplorer uniquement pour les dernières vingt quatre heures et le carnage se poursuit, chaque jour, chaque nuit, à chaque heure. L'hôpital Nasser à Rafah a compté hier quatre martyrs dont un enfant, victimes des raids sionistes dans le quartier Tal al-Sultan. A Nuseirat, ce sont trois Palestiniens dont un nourrisson qui ont succombé aux bombardements de l'aviation sioniste, selon l'agence de presse palestinienne Wafa. Depuis des mois, l'aide humanitaire est totalement interdite par l'armée sioniste qui a verrouillé le passage de Rafah, à la frontière égyptienne, privant la population palestinienne de médicaments, de nourriture, d'eau, de carburants et de médicaments. Pendant ce temps, les Etats-Unis poursuivent des négociations en vue d'une «trêve», synonyme d'échange de détenus palestiniens dans les geôles sionistes contre des prisonniers du Hamas dont le président sortant Joe Biden a impérativement besoin pour se maintenir dans la course à l'élection de novembre prochain face à son rival ultra sioniste, Donald Trump. Les négociations indirectes, sous l'égide des Etats-Unis, du Qatar et de l'Egypte sont, depuis des semaines, contrecarrées par le Premier ministre sioniste Netanyahu qui n'a d'autre but que de maintenir son gouvernement extrémiste contesté par une vague d'Israéliens hostiles à sa politique. Hier, le président américain Joe Biden a affirmé qu'il y a «des progrès» pour parvenir à un «accord» entre l'allié sioniste et le Hamas palestinien qui exige un cessez-le-feu garanti et non une «trêve» comme le propose Netanyahu. «Avec le recul, il y a beaucoup de choses que j'aurais aimé convaincre les Israéliens de faire», a affirmé Biden assurant qu'il ne livrerait pas de bombes de 2.000 livres (907 kg) à Israël. Avant cela, un responsable de son administration a confirmé que les Etats-Unis vont reprendre la livraison d'une cargaison de bombes de 500 livres (226 kg), suspendue en mai dernier à cause de la présence, dans la cargaison de 1.800 bombes plus lourdes, (2.000 livres) hautement dommageables pour les «environnements urbains denses».