Le chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh a été assassiné dans un raid sioniste à Téhéran. En commanditant cet acte de terrorisme d'Etat, Tel-Aviv ouvre un nouveau chapitre de la guerre génocidaire qu'il mène aux Palestiniens. Celle-ci prend une dimension gravissime. Et pour cause, la victime des sionistes est cette fois une personnalité centrale, pièce maîtresse du mouvement de résistance palestinien. L'objectif de l'entité criminelle à travers cet acte perpétré dans un pays souverain est d'affaiblir le mouvement Hamas en le décapitant. Mais également en stoppant toute velléité de paix dans la région. Israël cherche l'embrasement. Enfant de Chati, un camp de réfugiés palestiniens au nord de Ghaza, Ismaïl Haniyeh a toujours été un homme de terrain et d'action au sein du mouvement créé en 1987. Le choix porté sur sa personne pour assumer la fonction de chef du gouvernement n'était pas fortuit. Il était considéré comme un brillant cadre au sein de Hamas. Il incarnait la nouvelle génération de politiques du mouvement. Haniyeh était quelque part l'héritier de savoir Rintissi un personnage incontournable de la résistance palestinienne qui a posé les jalons du mouvement Hamas. Ismaïl Haniyeh jouait un rôle prépondérant dans la conception et la formulation d'approches et de tactiques de guerre dans le cadre de la résistance armée au sein du Hamas contre l'entité sioniste. Le poste de chef du bureau politique du mouvement, dont il a brillamment dirigé, renseigne sur le poids que représente ce personnage qui a occupé très jeune les hautes responsabilités politiques au sein du mouvement. Ismaïl Haniyeh a joué un rôle très décisif dans le déclenchement de l'opération qui s'intitule «le déluge al Aqsa» le 7 octobre de l'année précédente. L'entité sioniste faisait tout pour pouvoir arriver à cette tête pensante du mouvement Hamas dont le charisme se faisait exprimer d'une manière saillante. À ce titre, il était considéré comme l'homme à abattre par l'entité sioniste. Une cible privilégiée pour Netanyahou, dont l'administration fonctionne à l'élimination physique des chefs de la résistance palestinienne. De fait, plusieurs tentatives de son assassinat ont échoué. Dans un passé récent, la sauvagerie sioniste s'en est prise à sa famille et l'a totalement exterminée. Quatre enfants en bas âge ont été les victime de l'instrument de vengeance du génocidaire Netanyahou. L'homme est tombé en martyr, mais il a laissé à son peuple l'opération «le déluge Al Aqsa» qui a eu des répercussions aux plans militaire et politique. Une opération de génie qui a mis un terme à la vague de normalisation des pays arabes avec l'entité sioniste. Haniyeh est l'un de ceux qui ont démontré la faiblesse de l'ennemi sioniste et qui ont remodelé pour un long moment la carte géopolitique et la région et qui ont montré la bestialité du sionisme aux yeux de l'humanité entière. Le martyr de la cause palestinienne a joué un rôle décisif au sein de la résistance, jusqu'à cet évènement historique du 7 octobre 2023 qui a porté un coup très dur à l'arrogance d'Israël. Le mouvement de résistance a renversé la donne en mettant en échec l'armée sioniste. Ismaïl Haniyeh a su remettre la question de la libération de la Palestine et de son indépendance sur l'échiquier régional et international, en actionnant la violence légitime pour tout peuple opprimé. La prouesse politico-militaire fait dire à un observateur averti de la situation palestinienne que les déclarations et les directives de chef du bureau politique du mouvement de résistance Hamas ne cessaient de rappeler que la résistance sera maintenue même si les négociations prendre forme avec l'entité sioniste. Cette volonté de continuer la résistance a déstabilisé l'entité sioniste qui pensait que l'opération de «déluge al Aqsa» allait se limiter dans le temps. Sa dernière déclaration était plus claire en ce sens qu'elle renseigne sur la stratégie de la résistance qui ne s'arrêtera pas même si la série des assassinats vont cibler la majorité des cadres de la résistance palestinienne. Il s'agit d'un choix stratégique, à savoir de reprendre la résistance d'une manière définitive comme forme de lutte pour la reconnaissance de l ' Etat palestinien et de son peuple quj lutte depuis des années pour accéder à son indépendance. Ismaïl Haniyeh a souligné dans ses déclarations que «depuis sa création le 14 décembre 1987, qui marquera demain son 36e anniversaire, le mouvement Hamas a utilisé toutes ses capacités et ses ressources pour atteindre les objectifs nationaux de notre peuple en matière de liberté, d'indépendance, de droit au retour et d'autodétermination», a-t-il asséné. L'Algérie condamne «fermement» Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a «présenté ses sincères condoléances au peuple palestinien frère, l'assurant de sa compassion et de celle de l'ensemble du peuple algérien dans cette épreuve». L'Algérie a condamné «fermement» l'assassinat, hier, d'Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique Hamas, dans une frappe sioniste à Téhéran (Iran) en marge de sa participation à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien.«Nous sommes à un moment extrêmement dangereux et face à un tournant tragique suite à l'assassinat, à Téhéran, du chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismaïl Haniyeh. Nous condamnons fermement cet attentat terroriste lâche et abject commis par les forces d'occupation sionistes, qui continuent de fouler aux pieds les règles humanitaires, juridiques, politiques et morales les plus élémentaires», a dit le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, lors d'une conférence de presse au siège du ministère. «C'est la politique de la terre brûlée érigée par l'entité sioniste en plan et stratégie reposant sur l'escalade tous azimuts: Ghaza, Cisjordanie, Yémen, Liban, Syrie et Iran», a-t-il ajouté. Par cette politique de la terre brûlée, l'entité sioniste a voulu «plonger la région tout entière dans une spirale de guerres dont le seul bénéficiaire est l'occupant sioniste au détriment de la sécurité, de la stabilité et de la paix régionales», a estimé le ministre des Affaires étrangères. En cette douloureuse circonstance, Ahmed Attaf a «présenté ses sincères condoléances au peuple palestinien frère, l'assurant de sa compassion et de celle de l'ensemble du peuple algérien dans cette épreuve».