Alors que la variole du singe ou Mpox est déclarée par l'OMS «Urgence sanitaire mondiale», l'Algérie renforce son bouclier sanitaire. C'est l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anss) qui entre en jeu et réactive un plan ad-hoc, déjà mis en place en mai 2022, pour contrecarrer la première vague du même virus qui est à l'origine de la maladie simienne. Dans une démarche concertée et multi-sectorielle, où, le numérique entre en jeu, ce plan ad-hoc est ainsi réactivé, suite à «une hausse inattendue des contaminations à l'échelle mondiale et particulièrement en Afrique, avec plus de 3 331 nouveaux cas confirmés depuis janvier 2024, dont 2 961 en République démocratique du Congo (RDC) avec 575 décès», indique l'Anss qui rassure néanmoins qu'à ce jour qu'aucun cas de variole du singe n'a été déclaré en Algérie. L'on relève ici la célérité avec laquelle les autorités sanitaires algériennes ont réagi à l'alerte de l'Organisation mondiale de la santé émise le 14 août dernier. Pas plus tard donc que ce 26 août, l'Anss a convoqué une réunion de son comité ad-hoc en charge de la variole du singe. Outre les experts et les membres du conseil scientifique de l'Anss, ont pris part à cette importante réunion, les représentants des secteurs en charge de la santé, de la production pharmaceutique, de l'intérieur, de la Défense nationale et de la recherche scientifique. Suite à quoi un comité de pilotage a été installé. Ce dernier est chargé du suivi de la mise en oeuvre d'une démarche d'anticipation et de riposte nationales. Lors de cette réunion au sommet ont été énumérés et adoptés les moyens à mettre en oeuvre, notamment en ce qui concerne la surveillance et le contrôle des frontières, la disponibilité des tests de dépistage, l'accès aux traitements et aux moyens de prévention en particulier la vaccination, ainsi que la mise en place d'applications numériques pour le suivi en temps réel de l'évolution des cas et leur traçage. Pour rappel, le Mpox, auparavant connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme, mais se transmet aussi entre humains par contact physique. Elle provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées. Face au risque d'importation du virus, dont la souche a évolué entre 2022 et 2024, la prévention reste le mot clé. À ce titre l'instruction du ministère de la Santé relative au renforcement du dispositif organisationnel, de surveillance, d'alerte et de riposte face à la menace du virus reste en vigueur. Notamment au niveau des postes de contrôle aux frontières et des hôpitaux et autres structures de santé. Rappelons à ce propos que pas moins de neuf hôpitaux de référence ont été identifiés par le ministère de la Santé pour couvrir tout le territoire national, en cas d'urgence et de notification. Finalement, toutes les modalités organisationnelles de prévention, de diagnostic et de prise en charge de tout cas suspect de variole du singe depuis sa détection jusqu'à sa prise en charge, sont scrupuleusement édictées par les autorités sanitaires. Pour parer à toute éventualité, la vigilance est maximale au niveau des postes de contrôle sanitaire aux frontières (CSF). Notons enfin qu'en dépit de la montée des cas, l'OMS a tenu à rassurer les populations en affirmant que le Mpox «n'est pas le nouveau Covid». Elle recommande une approche basée sur la «vaccination ciblée» plutôt qu'une vaccination de masse, comme cela a été fait pour la pandémie de Covid-19.