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Alger-New Delhi: la promesse de Bandung
Visite d'Etat de quatre jours de la présidente de la République de l'Inde
Publié dans L'Expression le 14 - 10 - 2024

Accueillie à sa descente d'avion par le président de la République, l'hôte d'Alger, la présidente de la République de l'Inde, Mme Droupadi Murmu, effectue une visite d'Etat particulièrement longue. Elle séjournera quatre jours en Algérie. Dans les us diplomatiques, cela a du sens. On aura compris qu' Alger et New Delhi ont beaucoup de choses à se dire. Et qu'il y a une réelle volonté de part et d'autre de retrouver un niveau de relation et de partenariat qui sied au statut de chaque pays. L'Algérie et l'Inde s'étaient en effet construit des rapports privilégiés dans un passionnant combat pour le non-alignement et pour la liberté des peuples. Comptabilisé par les puissants des six premières décades parmi les pays sous-développés, les deux Etats sont, aujourd'hui, assez mûrs et entreprennent de construire un nouvel ordre mondial multipolaire. L'Algérie est troisième économie d'Afrique et candidate pour trôner sur le continent dans la décennie. L'Inde, de son côté, est déjà troisième économie mondiale et foulera la première marche du podium, en 2050, au plus tard.
Ces deux nations qui, avant la Seconde Guerre mondiale étaient des colonies britannique et française se sont forgé en 60 ans une réputation de pays stables au plan politique et prometteurs au niveau économique. La visite de la présidente indienne vient donc rappeler tout le parcours vers l'émergence de l'Algérie et de l'Inde. Chacun s'est fait dans son coin, sans véritable connexion, mais aujourd'hui, leur visibilité suscite quelques craintes de la part des tenants de l'ordre mondial unipolaire.
Cette visite qui s'apparente à une «re-connexion» est effectuée par une femme née après l'indépendance de son pays, diplômée de l'université des femmes Rama Devi de Bhubaneswar, jadis institutrice dans l'un des districts les plus pauvres de l'Inde. Son profil plaide pour une sorte de signal pour une réelle refondation des relations entre les deux pays. Mme Murmu est une militante qui s'est engagée pour la défense des minorités tribales dans son pays. Elle a un passé, un parcours et n'est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche. Son engagement en politique a commencé il y a près de 25 ans. Elle fut députée, ministre d'Etat et gouverneure du Jharkhand. Ce profil en fait une battante en politique. C'est dire que l'Algérie ne reçoit pas une «novice» installée à un poste honorifique. Cela est d'autant plus vrai que Mme Murmu est membre du BJP, parti du Premier ministre en exercice Narendra Modi. La présidente de la République de l'Inde est donc pleinement impliquée dans la politique de son pays, pour avoir remporté l'élection présidentielle du 18 juillet 2022.
Partageant objectivement la même approche de Modi, l'invitée d'Abdelmadjid Tebboune aura certainement des discussions fermes sur les rapports entre les deux pays, ainsi que sur les questions internationales. Cela pour dire que Mme Murmu ne vient pas en touriste en Algérie et l'appréciation qu'elle aura de son séjour pèsera lourdement sur les décisions futures du Premier ministre, en rapport avec l'Algérie. Il va de soi que l'épisode des Brics, toujours dans les mémoires, est peut-être une tache dans les relations entre les deux pays, mais le passé glorieux et l'avenir prometteur auront infiniment plus d'importance. La politique internationale est faite d'intérêts. En cela Alger et New Delhi en ont tellement en commun, que Modi trouvera de bonnes raisons pour corriger sa stratégie, s'il entend faire de son pays une réelle puissance internationale avec une présence pérenne en Afrique, comme le sont présentement la Chine, la Russie, la Turquie et les Etats- Unis, pour ne citer que les plus influents. Il va sans dire qu'une alliance avec l'Algérie serait un point de départ suffisamment puissant pour faire faire à l'Inde un raccourci et hausser de son influence au sein des Brics et vis-à-vis du monde occidental auquel l'Algérie fait face, justement. Il faut dire, qu'au regard de la dynamique économique et diplomatique de l'Algérie ces dernières années, l'intérêt à long terme de l'Inde est de s'y connecter pour donner à son économie une ouverture en dehors de l'Asie. Le positionnement stratégique de l'Algérie et la dépendance future de l'Europe pour les énergies fossiles et renouvelables qu'elle produit, en fait une plate-forme idéale pour le développement du commerce avec l'Occident, et partant, prendre une sérieuse option pour peser durablement sur ce pôle de puissance et de croissance.
Cela bien entendu dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant basé sur le respect mutuel. New Delhi, comme le reste du monde connaît l'inflexibilité de l'Algérie lorsqu'il s'agit de sa souveraineté. La présidente indienne sait pertinemment qu'elle ne dictera rien à l'Algérie qui se donne le droit de pousser le partenariat avec le monde entier à l'exception de pays outrageusement colonialistes.


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