La Défense civile dans la bande de Ghaza a annoncé, hier, la mort en martyre de 14 personnes dans deux frappes des forces d'occupation sioniste, l'une sur une école dans le centre de Ghaza, l'autre sur un camp de tentes pour personnes déplacées à Khan Younès, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. 14 Palestiniens sont tombés en martyrs dans la nuit de vendredi et hier matin lors de deux raids des forces d'occupation sioniste «ayant visé une école dans la ville de Ghaza», dans le nord, et un camp de «tentes pour personnes déplacées à Khan Younès», dans le sud de la bande de Ghaza, a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. Une frappe de missiles sur l'école Fahad Al-Sabah, établissement du quartier Al-Touffah de Ghaza-ville, transformé en centre d'hébergement d'urgence comme la quasi-totalité des écoles de la bande de Ghaza, a fait 5 martyrs, dont des enfants, et 22 blessés, a précisé Bassal dans un communiqué. L'autre frappe aérienne de l'armée sioniste, «sur des tentes de personnes déplacées à Khan Younès, a fait 9 martyrs et 11 blessés», a-t-il ajouté. Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 43 508 martyrs et 102 684 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué, vendredi passé, les autorités palestiniennes de la santé. Les forces d'occupation sionistes ont, en outre, arrêté, vendredi et samedi, au moins 18 Palestiniens, dont une femme et d'anciens prisonniers, dans différents gouvernorats relevant de la Cisjordanie occupée, a indiqué un communiqué conjoint publié par la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens. Les arrestations ont été menées dans les gouvernorats d'El Khalil et Ramallah, et ont été accompagnées d'agressions et de menaces contre les détenus et leurs familles, en plus d'actes de sabotage et de destruction des maisons des Palestiniens ainsi que des opérations d'enquête sur le terrain, précise le communiqué. Le nombre total des arrestations, depuis le 7 octobre 2023, s'est élevé à plus de 11 600 en Cisjordanie, y compris à El-Qods, sans compter les milliers de personnes arrêtées à Ghaza, ajoute la même source. La famine menace dans le nord de la bande de Ghaza, dans un contexte d'intensification des agressions de l'armée sioniste et d'un arrêt quasi total de l'aide alimentaire, alertait, hier, un rapport de l'ONU. Ce rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) met en garde contre «une probabilité imminente et substantielle de famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Ghaza». «Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche», estime ce rapport. Le 17 octobre, un précédent rapport de l'IPC, fruit du travail d'expertise d'ONG et d'agences de l'ONU dont celle pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO), basée à Rome, avait estimé que quelque 345 000 Ghazaouis seraient confrontés à la faim à un niveau «catastrophique» entre novembre 2024 et avril 2025, soit 16% de la population. Or, depuis cette date, la situation s'est détériorée dans le nord de la bande de Ghaza avec l'effondrement des systèmes alimentaires, un blocage sioniste de l'aide humanitaire et une situation critique en matière d'eau, de médicaments, d'électricité, etc. Selon le rapport, le nombre de cargaisons d'aide autorisées à entrer dans la bande de Ghaza est désormais à son plus bas niveau depuis octobre 2023. Dans ce contexte, le bureau des médias de Ghaza a annoncé que le nombre de journalistes palestiniens tombés en martyrs est passé à 184 depuis le début de l'agression sioniste génocidaire contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023. «Un autre journaliste palestinien est mort en martyr dans une attaque (sioniste) dans la bande de Ghaza, portant le bilan total des morts (au sein de la corporation) depuis l'année dernière à 184», a déclaré le Bureau, vendredi. Il a identifié le journaliste martyr comme étant Khaled Abou Zir, de la radio Sawt Echabab. Le Bureau a appelé la communauté internationale et les organisations de presse à «intervenir pour dissuader l'armée sioniste et la poursuivre devant les tribunaux internationaux pour ses crimes en cours, et à faire pression pour qu'elle mette fin au génocide en cours et aux meurtres de journalistes palestiniens».