À deux jours du référendum constitutionnel prévu samedi, la campagne bat son plein au Gabon : à Lambaréné comme à Libreville, les panneaux pour le «oui» dominent l'espace public, tandis que les opposants à la nouvelle loi fondamentale rédigée par le gouvernement de transition peinent à se faire entendre. «Je vais voter ''oui'' parce qu'il faut qu'on avance. Cette Constitution, c'est donner des instructions aux futures générations pour qu'on aille de l'avant», affirme fièrement Bernard Mambenda, un retraité, à l'ombre d'un arrêt de bus de Lambaréné, à 4 heures de route de la capitale. Ce référendum est une étape-clé du retour au régime civil promis par les militaires après leur coup d'Etat en août 2023. Le nouvel homme fort du pays, le général Brice Oligui Nguema, a promis de rendre le pouvoir au terme d'une période de transition de deux ans, mais il ne cache pas son intention de remporter la présidentielle prévue en août 2025. Les premières affiches appelant à voter «oui» ont été placardées partout au lendemain du premier anniversaire du coup d'Etat, marqué par la mise en valeur des actions du nouveau pouvoir et de son chef.