Un nouveau round de négociations en vue d'une trêve dans la bande de Ghaza pourrait débuter «très probablement» dans la semaine à venir au Caire, a indiqué hier une source proche de la délégation du Hamas palestinien. «Au vu des contacts avec les médiateurs, nous nous attendons à ce que débute au Caire un nouveau round de négociations très probablement cette semaine pour discuter d'idées et propositions concernant un cessez-le-feu et un échange de détenus» palestiniens détenus par Israël et de prisonniers sionistes emmenés à Ghaza le 7 octobre 2023, a déclaré cette source sous le couvert de l'anonymat. «Les Egyptiens, les Qataris, les Turcs et d'autres parties font des efforts louables pour mettre fin à la guerre (...)», selon cette source. Le Qatar, tout comme les Etats-Unis et l'Egypte, a mené pendant des mois des négociations infructueuses en vue d'une trêve à Ghaza, mais l'émirat du Golfe a jeté l'éponge début novembre en suspendant sa médiation, reprochant à Israël et au Hamas de ne pas faire preuve «de volonté et de sérieux». Mais jeudi, une source proche des discussions a indiqué que le Qatar a repris sa médiation, ce qu'a confirmé samedi le Premier ministre qatari. «Nous espérons faire avancer les choses le plus rapidement possible et nous espérons que la volonté des parties de s'engager de bonne foi se maintiendra», a-t-il déclaré. «Nous avons senti, après l'élection, que la dynamique revenait», a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani devant le Forum de Doha, une conférence pour le dialogue politique international, faisant état de «beaucoup d'encouragements de la part de la nouvelle administration afin de parvenir à un accord, même avant que le président n'entre en fonction». «Les médiateurs ont repris la communication et les négociations» avec le Hamas «et Israël pour entamer un nouveau cycle de discussions visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza», a déclaré hier Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas. Le Hamas «a informé les médiateurs cette semaine qu'il était prêt à faire preuve de flexibilité pour parvenir à un accord», a assuré Bassem Naïm, et pour «le mettre en oeuvre, y compris un calendrier (...) pour le retrait total des forces israéliennes des zones clés» de Ghaza. Parmi elles, il cite le corridor de Philadelphie, bande frontalière avec l'Egypte, et celui de la zone tampon aménagée par l'armée sioniste et qui coupe le nord de la bande de Ghaza du reste du territoire palestinien.