«La délégation va rencontrer de hauts responsables des renseignements égyptien pour être informée des derniers développements dans les négociations en cours (...) Cela ne signifie pas que le Hamas participe à ces négociations», a-t-il affirmé, sous le couvert de l'anonymat. Il y a une semaine, les médiateurs américain, qatari et égyptien avaient discuté avec les chefs du renseignement israélien, à Doha, d'un plan pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza assorti de la libération de prisonniers en échange de palestiniens détenus par Israël. Ce nouveau cycle de négociation se poursuit depuis vendredi au Caire en présence du directeur de la CIA, William Burns, du coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, du chef du Mossad (renseignements extérieurs israéliens), David Barnea, et du Shin Bet (sécurité intérieure israélienne), Ronen Bar. Même s'il ne participe pas aux discussions, le Hamas est régulièrement tenu informé des avancées, par les médiateurs égyptien et qatari. Il a récemment dit refuser «plus de négociations» et plaidé «l'application du plan Biden», une feuille de route présentée fin mai par le président américain, Joe Biden. Le principal point d'achoppement est l'insistance du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à maintenir des troupes dans le «couloir de Philadelphie», à la frontière entre l'égypte et la bande de Ghaza. Le cadre du Hamas a redit, hier, que «le retrait complet des troupes d'occupation (israélienne) de toute la bande de Ghaza, couloir de Philadelphie inclus», était une condition sine qua non à la signature d'un accord. L'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar mènent depuis des mois une médiation, en vue de faire aboutir un accord de trêve dans la guerre à Ghaza déclenchée le 7 octobre par une attaque de commandos du Hamas en Israël, qui a entraîné la mort de 1199 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 105 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée. Depuis, cette date, Israël bombarde sans relâche la bande de Ghaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. Ces représailles ont fait au moins 40265 morts et plus de 93000 blessés, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, en majorité des femmes et des enfants, selon l'ONU. Les négociateurs au Caire s'emploient de nouveau à obtenir une trêve dans la guerre à Ghaza, où les bombardements incessants de l'armée sioniste ont tué près de 50 Palestiniens ces dernières 24 heures selon des secouristes, hier. Une nouvelle session de discussions; lancée jeudi; se poursuit dans la capitale égyptienne, où sont présents les chefs du renseignement extérieur et intérieur israéliens, David Barnea et Ronen Bar, le directeur de la CIA, le coordinateur de la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient, ainsi que les chefs des renseignements égyptien et qatari. Depuis des mois, les médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis- mènent des négociations pour convaincre le Hamas et Israël d'arrêter les hostilités, qui durent depuis plus de 10 mois dans la bande de Gaza, mais sans réussir jusque-là en dépit des pressions et des craintes internationales d'une extension de la guerre.