Dans le cadre des investigations qui ont suivi l'arrestation d'un passager et la saisie de 2,300 kg de drogues dures (cocaïne) et 36 455 comprimés de drogues dure (ecstasy) par les services des Douanes au port de Béjaïa, les services de la Police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Béjaïa ont réussi à démanteler un réseau criminel organisé, spécialisé dans le trafic de drogues dures avec l'arrestation de 13 personnes, la saisie d'une somme d'argent en monnaie nationale estimée à plus de 551 millions de centimes provenant du produit du trafic, d'importantes sommes d'argent en monnaie forte, 3 véhicules, 721 comprimés hallucinogènes de type Subletax, 6 téléviseurs de grande taille équipés de caches, ainsi qu'une machine à compter l'argent. Munie minutieusement, l'enquête a été concluante après avoir procédé à des perquisitions et surveillé leurs déplacements. Un dossier pénal a été constitué contre les suspects pour délit de détention, achat et importation de stupéfiants en vue de leur vente, stockage et transport dans le cadre d'un groupe criminel organisé et délit de blanchiment d'argent. Présenté devant l'autorité judiciaire compétente, un mandat de détention a été émis contre 6 suspects, et le reste des suspects a été placé sous contrôle judiciaire. C'est la plus grosse affaire de drogue traitée par les services de police cette année. Un affaire qui démontre non seulement l'ampleur du trafic de stupéfiants mais également toute la vigilance des services des Douanes et de la police. Au sein de la société, les institutions publiques multiplient les initiatives d'informations et de sensibilisation sur ce fléau aux conséquences incommensurables. La Cnas a organisé une journée dédiée spécialement à ce fléau en convoquant, avant-hier, une rencontre avec des spécialistes, qui ont abordé la question avec plusieurs thèmes dont «La Sécurité sociale vous accompagne pour vous protéger des drogues et de l'addiction», «Le rôle du pharmacien dans la lutte contre la toxicomanie et l'usage illicite des psychotropes», «L'addiction aux drogues : comprendre pour mieux prévenir», «Approches psychologiques et stratégies d'intervention» et, enfin, la présentation du Centre intermédiaire de soins en addictologie. Autant de thème abordés à l'occasion pour sensibiliser le mouvement associatif qui avait répondu présent en force. La drogue est une illusion mortelle. «Comme pour échapper à un piège insidieux, tes jours deviennent une lutte incessante pour briser la chaîne qui t'enchaîne à des promesses d'évasion, à une dépendance silencieuse qui, peu à peu, éclipse ta vie», explique Idris Ihden, soulignant que «la drogue séduisante te détruit plus qu'elle ne te soulage». «Une cascade de conséquences se cache derrière chaque substance consommée. La quête d'un moment de plaisir se transforme rapidement en un cycle de souffrance et de désespoir, qui ronge ton corps, et abîme ton rêve et qui détruit ta famille et tes liens sociaux.» C'est globalement le message transmis. «Nous avons tous un rôle à jouer. Refuser la drogue, c'est choisir la vie. C'est préserver son corps, son esprit et ses souhaits. Ensemble, brisons ce silence et agissons avant qu'il ne soit trop tard. Une vie sans drogue est une vie pleine de possibilités, de rêves et de liberté», estiment à l'unisson plusieurs intervenants. C'est en conjuguant les efforts qu'on arrive – à défaut de les éliminer – à limiter les dégâts de la drogue.